Les femmes sont plus sensibles au tabac que les hommes. Les chercheurs prévoient même qu’en 2030, elles seront 40% de plus à mourir du cancer du poumon. On sait que le tabac affecte tous les organes et les hormones. Cela joue aussi sur les pratiques des femmes, même lorsque ces dernières sont des fumeuses passives. Une étude menée à Hong Kong, montre que le fait d’être dans un foyer fumeur réduit leur durée d’allaitement.
Plus on fume, moins on allaite
"En fait, plus il y a de fumeurs à la maison, plus la durée de l’allaitement est courte", explique la professeure Marie Tarrant, directrice de l’école des sciences infirmières de l’University of British Columbia. En menant l’étude, les chercheurs ont constaté que plus d’un tiers des participantes - sur 1200 environ - avaient un partenaire, ou un autre membre du ménage qui fumait.
Transmission de la nicotine
Quand une mère allaite son enfant, la nicotine est transmise dans le lait maternel. Selon Marie Tarrant, c’est pour cette raison qu’un partenaire fumeur peut affecter la décision de la mère afin qu’elle n’allaite pas. La professeure évoque aussi la probabilité que la nicotine diminue la quantité de lait maternel. Un seul conseil pour ne pas transmettre de nicotine : que le foyer entier arrête de fumer avant la grossesse.
Plus de bienfaits que d’effets néfastes
La fumée de cigarette est mauvaise pour les bébés, c’est évident. Ils peuvent contracter, entre autres, des infections respiratoires. Mais selon les conclusions de l’étude, l’allaitement est tellement bénéfique pour lui, qu’il vaut mieux ne pas s'en passer. Cette pratique est même bénéfique pour la mère. Diminution des risques cardiovasculaires, des risques d’endométriose ou diabète maternel sont divisés par deux… un certain nombre d’études en ont déjà démontré les bienfaits. Si une ou plusieurs personnes fument dans le foyer, la mère doit juste protéger au maximum son bébé des fumées de cigarette.