"On dirait une magnifique petite pêche". C’est en ces mots que Jada Pinkett Smith, actrice et femme de Will Smith parle de son nouveau vagin. À 46 ans, elle a subi un "rajeunissement vaginal" pour, avant tout, traiter ses problèmes de vessie. Car après un accouchement par voie naturelle ou après la ménopause, le vagin peut se relâcher. Avec, comme conséquence, la diminution du plaisir sexuel. Mais aussi l’incontinence urinaire.
Laser ou radiofréquence
Le rajeunissement vaginal sert à soigner cela sans passer par la case chirurgie. Il existe plusieurs techniques pour le pratiquer, comme le laser ou la radiofréquence. La technique au laser, appelée MonaLisa Touch, stimule la formation de collagène dans le vagin à l’aide d’un laser de CO2. Celle par radiofréquence nécessite l’utilisation d’un instrument baptisé UltraFemme 360. Ce dernier est inséré dans le vagin à plusieurs reprises. Il créé une sensation de chaleur et stimule ainsi le renouvellement des cellules. Ces procédés permettent au vagin de retrouver fermeté, élasticité et lubrification.
La FDA alarme sur des "effets indésirables graves"
Seulement, la Food and Drug Administration (FDA, l’équivalent de l’Agence nationale de sécurité du médicament en France) a publié un avertissement dans lequel elle exprime sa "profonde inquiétude". Même si ces procédés basés sur l’énergie ont déjà été autorisés pour l’usage gynécologique (destruction des tissus vaginaux pré-cancereux ou des condylomes), ils peuvent causer des "effets indésirables graves". Comme par exemple des brûlures vaginales, des cicatrices, ou des douleurs pendant les rapports sexuels.
Des entreprises dans le viseur
Les marques ont flairé le business florissant et commercialisent ainsi ces outils pour pratiquer un rajeunissement vaginal. Ce sont elles qui sont dans la ligne de mire de la FDA car cette dernière estime que l’efficacité de cette pratique n’a pas encore été prouvée. L’administration américaine parle alors de pratiques trompeuses "flagrantes".