Une femme sur dix en âge d’avoir des enfants est atteinte d’endométriose, une maladie qui reste encore trop taboue et trop méconnue en France, même si des personnalités, comme Enora Malagré, ont témoigné dans les médias. Récemment aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA, l’équivalent de l’Agence nationale de sécurité du médicament en France) a approuvé la mise sur le marché d’un médicament pour soulager les douleurs liées à la maladie. Une première en plus de dix ans.
Diminution de la production d’oestrogènes
L’endométriose est caractérisée par la présence de cellules utérines en dehors de l’utérus. Ces cellules réagissent aux oestrogènes, les hormones féminines, pendant les règles, ce qui provoque ces douleurs intenses. Les femmes qui en sont atteintes souffrent également pendant les rapports sexuels et ont des risques d’infertilité.
Il y a un an environ, le New England Journal of Medicine publiait les résultats de premiers essais cliniques. Baptisé Orilissa, le traitement testé diminue les douleurs menstruelles et pelviennes (dans le bas-ventre et la zone génitale). Composé du principe actif elagolix, il permet de diminuer la production des oestrogènes.
Effets indésirables
Mais la prise d’Orilissa n’est pas sans conséquence. Parmi les effets indésirables, la baisse de la densité osseuse et donc des risques d’ostéoporose ou l’augmentation des risques de fausses couches. Selon Yasmine Candau, présidente de l’association française de lutte contre l’endométriose EndoFrance interrogée par LCI, ce traitement n’est pas non plus une innovation. Il serait une alternative à un traitement déjà existant, mais qui fonctionne par injection.