Smartphones, tablettes, ordinateurs ou encore liseuses… Les écrans font partie intégrante de notre quotidien. On sait que ces écrans diffusent de la lumière bleue à cause des LEDs, ces petites diodes électroluminescentes. Des scientifiques ont déjà démontré que cette lumière bleue pouvait perturber le sommeil et favoriser la myopie, notamment chez les jeunes. Une étude américaine, publiée début juillet dans la revue Scientific Reports, montre comment une longue exposition aux écrans peut détruire la rétine.
Une molécule qui devient toxique
Lorsque l’on regarde l’écran de notre ordinateur, télévision ou tablette, la lumière active les photorécepteurs de notre oeil. Ce sont des cellules qui détectent la lumière. La lumière bleue active une molécule dans ces photorécepteurs, appelée rétinal. Le problème, c’est qu’avec une exposition prolongée aux écrans, le rétinal devient toxique.
Il endommage la membrane du photorécepteur et finit par le détruire. Petit à petit, les photorécepteurs disparaissent. Ces derniers ne se régénèrent pas. Conséquence: cela accélère la dégénérescence musculaire liée à l’âge (DMLA), qui est déjà la première cause de déficience visuelle chez les Français de plus de 50 ans.
Il faut protéger les enfants !
Les plus jeunes sont au coeur du problème. D’abord parce que les enfants passent l’essentiel de leur vie devant les écrans. Aussi et surtout parce que leur cristallin ne filtre pas du tout la lumière bleue. Ils sont donc exposés à des risques pour leur vision, mais aussi pour leur sommeil, leur poids et le développement de leur cerveau.
Les chercheurs évoquent cependant la possibilité d’un traitement. Ils placent leur espoir dans une molécule appelée tocophérol. Dérivée de la vitamine E, elle empêche la mort des photorécepteurs. Cette dernière pourrait s’appliquer, dans l’avenir, sous forme de gouttes.