Selon une nouvelle étude menée par l'Université de l'Arizona (Etats-Unis) et publiée dans Occupational and Environmental Medicine, travailler assis sur des canapés ouverts à la collectivité génère moins de stress que d’œuvrer dans un bureau privatif. Par ailleurs, une plus grande activité physique pendant les heures travaillées permet de diminuer le stress lors des temps de repos.
L'étude a été dirigée par le Dr Esther Sternberg, directeur de recherche du UA Center for Integrative Medicine. Son équipe a évalué 231 personnes, qui ont porté des capteurs 24 heures sur 24, pendant trois jours ouvrables et deux nuits. L'objectif était d'évaluer l'activité et le niveau de stress des travailleurs, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des bureaux.
Moins de stress
Résultats : les employés travaillant à partir d’espaces très ouverts, tels que des canapés, ont été 3% plus actifs physiquement pendant les trois jours que ceux basés dans des bureaux privatifs, totalement fermés. Autre donnée frappante, les personnes adeptes des sofas ont été 20% plus actives que celles installées dans des semi open space, que l’on peut comparer à des sortes de cabine (voir la photo ci-dessous).
Crédit : Wikipédia commons.
Les travailleurs ayant les été les plus actifs au bureau ont ressenti 14% moins de stress une fois leur journée finie que ceux ayant moins sollicité leur corps. Or le stress serait, selon une autre étude, à l’origine de 90% des pathologies. On parle ici de maladies auto-immunes, de maladies cardiométaboliques, de maladies cardiovasculaires, de maladies de peau, d’hypertension, de diabète, de cancers, de déclin cognitif ou encore de dépression. "Cette recherche met en évidence que la manière de concevoir les bureaux peut améliorer la santé des employés", a déclaré Esther Sternberg. Elle ne dit en revanche pas pourquoi les espaces ouverts incitent à plus mobiliser son corps que les bureaux privatifs.
225 milliards de dollars par an
Selon un rapport publié en 2015 par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, les maladies professionnelles coûtent à l'économie américaine plus de 225 milliards de dollars par an. En France, en 2001, cette même donnée s’élevait à 853 millions d’euros.