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Nutrition

Une professeure de Harvard démontre que l’huile de coco est un "pur poison"

Par Johanna Hébert

Lors d’une conférence donnée à l’université de Fribourg, en Suisse, une épidémiologiste a fait tomber le mythe de l’huile de coco. Selon elle, sa consommation est dangereuse pour la santé. L’huile de coco augmenterait les risques de maladies cardiovasculaires.

Magone / iStock

Tout le monde pensait avoir découvert un produit miraculeux. Plus respectueux de l’environnement que l’huile de palme, bon pour la cuisson et intéressant pour limiter le surpoids… En réalité, l’huile de noix de coco aurait elle aussi ses défauts, et serait même dangereuse pour la santé. C’est en tout cas l’avis de Karine Michels, professeur d’épidémiologie à l’université de Harvard. Lors d’une conférence donnée à l’université de Fribourg, en Suisse, elle a même parlé de "pur poison", rapporte le journal britannique The Guardian.

82% de graisses saturées

Karine Michels annonce la couleur, sa conférence s’intitule "Huile de coco et autres erreurs nutritionnelles". Filmée, elle a été postée sur Youtube et a déjà fait plus d’un million de vues ! Preuve que le débat sur les superaliments passionne. Selon la professeure, également directrice de l’Institut de prévention et d’épidémiologie des tumeurs de l’université de Fribourg, ce sont les graisses dites "saturées" qui sont dangereuses. Elles sont effectivement en grand nombre dans l’huile de noix de coco, et même en plus grand nombre que dans le beurre. Dans l’huile de coco, il y a 82% de graisses dites saturées contre 63% dans le beurre.

Une étude déconseillait déjà sa consommation

La professeure confirme ainsi les conclusions d’une étude publiée il y a un an par l’Association américain de cardiologie (AHA). Les chercheurs avaient démontré en quoi l’huile de noix de coco augmentait le taux de cholestérol LDL, dit "mauvais cholestérol".

En trop grosse quantité, le cholestérol augmente les risques de maladies cardiovasculaires. La classe d’âge la plus exposée aux accidents cardiovasculaires est de 55 à 74 ans. 75% des hommes et 60% des femmes ont un cholestérol élevé, mais la moitié n’est pas traité. Aussi, utilisée en cuisson, l’huile de coco produirait des composés cancérigènes. Les auteurs de l’étude déconseillent donc sa consommation et son utilisation. Ils privilégient les huiles végétales riches en graisses monoinsaturées (olive, amande, avocat) et polyinsaturés (tournesol, pépins de raisin, noix).