Deux employés hospitaliers ont été contaminés par le nouveau coronavirus (NCoV) en Arabie saoudite en soignant des patients infectés, a déclaré mercredi 15 mai l'Organisation mondiale de la Santé. L'OMS juge désormais probable que le virus proche du Sras se transmette d'homme à homme. De plus, cet épisode semble indiquer l'existence de failles dans le dispostif de mise en quarantaine des patients traités en Arabie saoudite.
En France, la surveillance et la prise en charge des personnes contaminées dans les hôpitaux est codifiée de manière très précise.
Le Haut Conseil de la santé publique a prévu des mesures de précautions dites « Air » et « Contact » à appliquer dès qu'un cas de patient malade est confirmé. Le but, éviter toute contamination aux personnels de santé et visiteurs de l’hôpital.
La première mesure consiste à hospitaliser le patient et à l’isoler en chambre individuelle. Parallèlement, un dispositif est mis en place pour éviter la propagation du virus dans l’air. Un renouvellement correct de l'atmosphère de la chambre du patient (6 à 12 volumes/h sans recyclage) est donc prévu, avec si possible un sas pour l’habillage et le déshabillage des professionnels de santé intervenant auprès du malade.
Toujours pour le patient, il peut quitter sa chambre (par exemple pour la réalisation d’un examen de santé), mais uniquement avec le port d'un masque chirurgical et à condition qu'il se soit bien désinfecté les mains avec une solution hydro-alcoolique.
Du côté des personnes susceptibles d’être exposées au virus, c’est-à-dire le personnel de l’hôpital ou les visiteurs, l’utilisation de matériel de protection est recommandé avec le port d'un masque, d'une surblouse à usage unique, et d’un tablier plastique en cas de soins mouillant. Le port de gants, et de lunettes de protection est également conseillé. Par ailleurs, pour le cas des deux patients contaminés, actuellement en soins intensifs au CHU de Lille, les visites sont limitées aux épouses.
Enfin, concernant le matériel potentiellement contaminant, il devra être éliminé suivant la filière des déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI).
A propos du risque de contamination du personnel médical ou de la population, le Pr Daniel Mathieu, chef du service réanimation du CHRU de Lille, déclarait le 13 mai, « nous ne sommes pas plus inquiets que nous ne l'étions antérieurement ».