Un cas de donovanose a été détecté en Angleterre. C'est la première fois que cette infection sexuellement transmissible (IST) "mangeuse de chair" touche un britannique. Elle provoque des ulcères aux parties génitales et lorsqu’elle n’est pas traitée, elle détruit certains tissus, d’où son surnom de mangeuse de chair.
A so-called "flesh eating" sexually transmitted infection has been in the news. @bruce_y_lee explains what donovanosis is https://t.co/DMVyIcbuHN pic.twitter.com/HZaf1bdVes
— Forbes Health (@forbeshealth) 23 août 2018
Un cas extrêmement rare dans les pays occidentaux
La donovanose est endémique dans les pays tropicaux et subtropicaux : Afrique du Sud, Papouasie-Nouvelle-Guinée, etc. A l’inverse, dans les pays occidentaux, les cas sont extrêmement rares. L’IST est provoquée par une bactérie appelée Klebsiella granulomatis, la contamination est provoquée par le contact avec les lésions. Elle est principalement transmise lors de rapports sexuels, mais dans certains cas rares, une personne peut être contaminée à cause d’un contact de sa peau avec l’ulcère.
Un risque de rechute élevé
Les parties génitales, la région anale et l’entrejambe sont les parties touchées par la bactérie. Si un traitement par antibiotiques n’est pas rapidement mis en place, la chaire pourrit, provoquant des lésions irréversibles. Les symptômes ne sont pas immédiats, ils peuvent mettre entre huit et douze semaines à se déclarer. Au départ, les plaies sont indolores, mais quelque temps après la contamination, les ulcères se développent et peuvent facilement saigner. Il faut rester vigilant après le traitement,car le risque de rechute reste présent pendant six à huit mois.
Les jeunes, plus touchés par les IST
Ce cas rappelle la nécessité d'utiliser des préservatifs pendant les rapports sexuels, car si la donovanose est rare, de multiples IST sont largement répandues. La jeune femme touchée par la donovanose en Angleterre a entre 15 et 25 ans, ce qui rappelle que les jeunes sont souvent plus concernés par les IST. En France, d'après un rapport du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) de février 2017, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 40% des cas d'IST.