Lorsqu’on pense aux conséquences des smartphones sur la santé, les premières choses qui viennent à l’esprit sont les yeux, potentiellement abîmés par la lumière bleue, les dangers potentiels des ondes ou encore le sommeil perturbé, mais elles peuvent être beaucoup plus inattendues : les smartphones peuvent aussi déformer ou blesser nos mains.
Des douleurs au coude
D’après une enquête de Larry Rosen et Adam Gazzaley, repérée par le site Slate, les étudiants interrogés passent 4 heures et 22 minutes par jour sur leur téléphone qu’ils déverrouillent en moyenne 50 fois dans la journée. L’usage du smartphone, surtout quand il est aussi prolongé, provoque des gestes répétés et relativement nouveaux, si bien que le corps se transforme pour s’adapter et certaines blessures, comme les tendinites, se généralisent.
Toujours dans l’article de Slate, Pierre Vulliet, chirurgien orthopédique à l’Hôpital européen Georges Pompidou, évoque aussi les conséquences d'une mauvaise position du coude, plié, lorsqu’on tient le smartphone : "Comparé à des personnes sans smartphone, on observe à l’échographie, chez les personnes utilisant intensivement celui-ci, un élargissement du nerf ulnaire (nerf cubital) au niveau du coude, signe d’une compression ou d’une irritation qui peut donner des douleurs ou des fourmillements temporaires, voire permanents de l’annulaire et de l’auriculaire. De plus, le nerf médian au canal carpien paraît plus épaissi et élargi."
Des blessures affichées sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes affirment avoir les mains déformées à cause de de leur téléphone. C’est l’auriculaire, sur lequel repose le téléphone, qui serait régulièrement déformé ou douloureux. Chez certains utilisateurs, de la corne apparaît même à cet endroit.
Un pouce plus gros
Au Royaume-Uni, la société de téléphone O2 a réalisé une enquête sur les déformations de la main liées au smartphone. 2 000 personnes ont répondu à l’enquête, elles passaient en moyenne deux heures sur leur smartphone, ce qui, selon eux, n’était pas sans conséquence sur leurs doigts : leur pouce serait jusqu’à 15 % plus gros que l'autre.Mais en général, le pouce de la main directrice (droitier ou gaucher) est déjà plus gros que l'autre.
13 % des 18-24 ans seraient touchés par cette déformation. Le pouce utilisé pour "swiper", le fait de balayer l’écran avec son doigt, est en moyenne 15 % plus gros que l’autre.Des bosses apparaîtraient sur les doigts, qui seraient en réalité des callosités.
La bosse de l’écrivain va-t-elle disparaître au profit de la bosse du smartphone ? Réponse dans quelques années.