C’est une adorable petite fille aux yeux noisettes et aux longs cils bruns, oui mais voilà une grande partie de son corps, du cou au ventre, est recouvert de poils, nous dévoile un reportage de Brut sur le site de France Info.
Haroua, souffre d’une maladie rare de la peau : une tâche de naissance, recouverte de poils, qui n’a cessé de grossir et qui l’handicape aussi bien physiquement que socialement.
Un maladie handicapante socialement
Sa mère, Alita Khafife témoigne : "En été, elle joue dehors dans le sable et transpire et ça la démange, ça la gratte. Nous voulons demander à un dermatologue un traitement de base contre les démangeaisons mais nous n’avons pas les moyens." Son frère Ahmad ajoute : "C’est une enfant normale, elle est comme tout le monde.Elle sort dehors et joue normalement avec ses frères mais quand elle quitte la maison nos voisins se moquent d’elle et ne la laissent pas jouer avec eux."
En effet, cette tâche très impressionnante est un sujet facile de moqueries pour ces camarades, mais au delà de l’aspect esthétique, elle pourrait aussi si elle n’est pas soignée, se transformer en mélanome, un grave cancer de la peau.
Un traitement en dehors d'Irak
La mère d’Haroua se désespère : "Je veux qu’elle soit traitée en dehors de l’Irak. Ici, c’est impossible. Cela demande beaucoup d’argent mais nous ne pouvons pas nous le permettre. Elle veut faire beaucoup de choses. Elle veut aller à l’école et elle veut jouer dehors. Elle est vraiment désavantagée à cause de sa maladie."
Qu’est ce que le naevus congenital ?
En dermatologie on appelle cette tâche : un nævus congénital. C’est en fait un grain de beauté présent à la naissance ou qui apparait les premiers mois de vie du nourrisson sous forme d’une tâche marron plus ou moins pileuse. Cette tâche à tendance à s’étendre en même temps que l’enfant grandit et à gagner en pilosité. Comme cela est expliqué sur le site Dermatonet, il en existe de différentes formes : petites, moyennes ou géantes, comme celle d’Haroua.
Ce sont d’ailleurs les plus grands nævi congénitaux qui sont considérés comme les plus dangereux car ce sont eux qui ont le plus de risques de dégénérer en mélanomes. Les dermatologues conseillent donc souvent de les enlever si cela est possible.
Un espoir pour Haroua ?
Plus cette maladie est traitée tôt, plus il y a de l’espoir pour les patients mais il n’est pas trop tard pour aider Haroua. Une cagnotte lancée par des lecteurs émus par l’histoire de la fillette, vient d’ailleurs d’être mise en ligne sur le site GoFundME pour aider les parents d'Haroua à financer une transplantation de la peau.