Dans quelques jours en France, près de 12 millions d’élèves repartiront sur les chemins de l’école, cartable sur le dos et souvenirs de vacances en tête. Parfois, il n’est pas facile de reprendre le rythme, de se coucher tôt à nouveau. Cela prend du temps.
Mais pour 2 à 5% d’entre eux, aller à l’école est une source de grande souffrance selon France Bleu. Certains n’arriveront même plus à y mettre les pieds.
D’où vient la phobie scolaire ?
Un enfant comme un adolescent peut souffrir un jour ou l’autre de phobie scolaire. Selon l’association PhobieScolaire.org, 28% d’entre eux sont concernés à un moment de leur scolarité au refus d’aller à l’école ou en cours.
Les causes de la phobie scolaire sont variées. Elle peut se développer lorsque l’élève est harcelé moralement par certains camarades par exemple. Chaque année, environ 700 000 élèves sont victimes de moqueries au quotidien, voire de mises à l’écart et de violences. D’autres facteurs peuvent aussi entrer en compte, comme la peur de l’échec ou des problèmes familiaux.
Quels sont les symptômes ?
La phobie scolaire entraine deux types de symptômes. Ils peuvent être physiques ou psychiques. Les parents peuvent et surtout doivent être alertés par l’apparition de crises d’anxiété, de cauchemars, ou encore de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Mais aussi par des nausées, des crampes d’estomac, des vertiges, voire même des malaises.
Ces symptômes apparaissent au moment où l’enfant ou l’adolescent doit se rendre à l’école. Et ils disparaissent en période de vacances. L'enfant est tellement angoissé à l'idée d'y aller qu'il se retrouve complètement paralysé. Ce n'est pas qu'il ne veut pas y aller. Il ne peut pas. La difficulté pour les parents est alors de comprendre ces symptômes et de les prendre au sérieux.
Comment traiter la phobie scolaire ?
La phobie scolaire peut se soigner. Mais il n’y a pas un traitement miracle, car cette maladie, qui n’est d’ailleurs pas reconnue comme une maladie en tant que telle, se manifeste d’une manière différente en fonction de l’enfant. La psychothérapie peut aider, mais il y a aussi d’autres moyens, comme l’hypnose ou la relaxation par exemple.
L’important est de prendre en charge la phobie le plus tôt possible, pour ne pas que l’élève s’isole et se réfugie dans le mutisme. En octobre prochain, une école spécialisée va ouvrir en Gironde, à Libourne. Pourront y aller les élèves souffrant de phobie scolaire mais aussi en décrochage scolaire.