Certaines maladies sont plus présentes dans les livres d’histoire que dans les cabinets des médecins français. Depuis quelques années, certaines font leur réapparition comme la gale, la rougeole ou encore la tuberculose.
Précarité, refus du vaccin, isolement : les raisons de cette réapparition sont nombreuses.
Une hausse du nombre de cas de gale
D’après le Haut conseil pour la santé publique, le nombre de cas de gale a augmenté de 10% depuis 2002, avec environ 328 cas pour 100 000 personnes. Cette maladie est provoquée par un acarien qui se nourrit dans la peau, et créé des lésions cutanées qui démangent fortement.
Ce sont les environnements partagés qui sont propices à la contamination, comme les écoles ou les maisons de retraite par exemple.
Le retour du scorbut
La maladie des marins est aussi de retour dans l’Hexagone : en 2015, dix cas ont été identifiés par des chercheurs du CHU de Limoges. Potentiellement mortelle, la maladie est due à une carence en vitamine C liée à une mauvaise alimentation, ce sont donc souvent les personnes les plus précaires qui en sont victimes.
Dans le cas de cette étude, certaines personnes étaient sans-emploi, d’autres alcooliques, certaines malades d’un cancer et d’autres atteints d’une pathologie psychologique.
Rougeole : la vaccination, seul moyen de se protéger
Jusqu’à 2016, le nombre de cas de rougeole diminuait régulièrement, mais depuis la fin de l’année 2017, la maladie refait surface. 2 741 cas ont été enregistrés par Santé Publique France entre le 6 novembre 2017 et le 29 juillet 2018. Selon cet organisme, le manque de vaccination est la cause de cette recrudescence.
Seulement 79% des nourrissons sont vaccinés, or la couverture vaccinale nécessaire est de 95%. Une personne atteinte peut contaminer à elle seule entre 15 et 20 personnes, la vaccination est le seul moyen de prévenir la maladie. Depuis le 1er janvier 2018, les nourrissons doivent obligatoirement être vaccinés.
Certaines régions touchées par la tuberculose
La tuberculose fait aussi partie de ces maladies qu’on croyait disparues. Pourtant, chaque année en France des personnes continuent d’être touchées majoritairement en Guyane, à Mayotte et en Ile-de-France. Les personnes sans domicile fixe sont particulièrement à risque, on dénombre en moyenne 167 cas pour 100 000 habitants chez cette population. Un vaccin existe et est recommandé pour les enfants exposés à un risque de tuberculose dans leur entourage.
La France n’est pas le seul pays concerné par un retour de maladies anciennes, aux Etats-Unis le scorbut fait de plus en plus de victimes et l’Algérie fait face à un retour du choléra.