Les boissons énergisantes ont envahi les rayons des supermarchés au début des années 2000. Avec leurs emballages colorés et leurs goûts improbables, elles savent attirer les plus jeunes, mais leur teneur en caféine peut être dangereuse.
Au Royaume-Uni, le gouvernement veut les interdire à la vente aux enfants et adolescents.
Des risques pour la santé
Cette mesure vise à lutter contre l’obésité infantile (le sucre est associé à la caféine) et tous les problèmes associés à la consommation de ce type de breuvage. D’après le gouvernement anglais, les canettes peuvent contenir, en dose de caféine, l’équivalent de trois tasses de café, 60 % de calories de plus qu’un soda classique et 65 % de sucre en plus.
Une étude réalisée en 2013 aux Etats-Unis met en avant le fait que ces boissons augmentent le rythme cardiaque, peuvent provoquer des palpitations, augmenter la pression sanguine, voire être responsable de crises cardiaques ou de mort prématurée. Les effets secondaires les plus courants sont les maux de tête, l’hyperactivité, les troubles du sommeil, les maux d’estomac...
We welcome the government's proposal to end the sale of #EnergyDrinks to children. This consultation is part of the government’s plan to reduce childhood obesity. Share your views here: https://t.co/76uwWfBdFl pic.twitter.com/JxEfxObrjB
— Public Health England (@PHE_uk) 30 août 2018
Une consultation bientôt organisée
En Grande-Bretagne, certains distributeurs interdisent déjà les boissons énergisantes aux moins de 16 ans. La nouvelle mesure proposée par le gouvernement vise à interdire les boissons contenant plus de 150 mg de caféine aux mineurs.
Une consultation publique va être organisée pour déterminer si cette interdiction doit concerner les mineurs ou uniquement les moins de 16 ans. Les études réalisées au Royaume-Uni montrent que plus de deux tiers des enfants de 10 à 17 ans consomment des boissons énergisantes.
Quelle législation en France ?
Les boissons énergisantes, à base de taurine notamment, sont mises en vente dans les années 1990, dès 1996, la France réagit et les interdit face au risque de toxicité neuropsychique et rénale. C’est en 2008 que le Red Bull est autorisé pour la première fois dans l’Hexagone, depuis ces boissons demeurent très surveillées.
Les dangers de ces boissons ont déjà été constatés : en 2010, un Britannique a fait une hémorragie cérébrale après avoir consommé 25 canettes de Red Bull en six heures, en 2015 une Irlandaise a perdu la vue suite à son addiction à la même boisson, chaque jour, elle buvait sept litres de la boisson à la taurine.