Le cannabidiol récréatif ne sera pas en vente libre en France. Depuis quelques mois, plusieurs "coffee-shops" ont ouvert en France, avant de fermer les uns après les autres. Cette substance ne contient pas les effets psychoactifs que l’on retrouve dans le THC et est l’objet de nombreuses études médicales.
Une étude parue dans le JAMA Psychiatry montre qu’il aurait des effets positifs dans le traitement de la psychose.
Trois régions cérébrales impliquées dans la psychose
33 jeunes adultes à fort risque de développer une psychose ont participé à l’étude : 16 ont reçu une dose unique de cannabidiol (CBD), 17 ont pris un placebo et un autre groupe de jeunes a servi de groupe de contrôle. Ils ont tous réalisé une activité qui sollicite la mémoire afin de contrôler par IRM l’activité cérébrale dans trois régions du cerveau impliquées dans la psychose.
Cette dernière était anormale chez les patients à fort risque de psychose par comparaison aux sujets sains, mais ceux qui ont reçu la dose de CBD avaient une activité anormale moins sévère par rapport au groupe placebo.
Pour les chercheurs du King’s College de Londres, cela signifie que le cannabidiol pourrait permettre de rétablir une activité normale dans le cerveau des personnes atteintes de psychose.
Un traitement efficace et bien toléré
"L’un des grands avantages du cannabidiol est qu’il est sûr et qu’il a l’air d’être vraiment bien toléré, ce qui en fait en quelque sorte un traitement idéal", décrit le docteur Sagnik Bhattacharyya, auteure principale de ces travaux. La plupart des traitements actuels provoquent d’importants effets secondaires, ce qui fait que certains patients ne peuvent pas être soignés.
"La majorité des traitements pour les personnes atteintes de psychoses sont des médicaments qui ont été découverts dans les années 1950 et qui malheureusement ne fonctionnent pas pour tout le monde." Les chercheurs vont maintenant lancer une étude à plus grande échelle pour confirmer leurs résultats.
En France, pour l’heure, un seul médicament à base de cannabidiol est autorisé : le Sativex, utilisé dans le traitement de la spasticité et de la sclérose en plaques. Cette étude est intéressante mais de petite taille.