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Activité physique

Non, faire beaucoup de sport n'augmente pas le risque ménopause précoce

Faire beaucoup de sport n'est pas associé à un risque de ménopause précoce, d'après la plus grande étude jamais réalisée sur la question. Jusqu'à présent, les recherches sur le sujet étaient contradictoires.

Non, faire beaucoup de sport n'augmente pas le risque ménopause précoce fizkes / stock




Le niveau d'activité physique des femmes n'est pas lié à leur risque de ménopause précoce, d'après la plus grande étude jamais réalisée sur la question. Jusqu'à présent, les résultats étaient contradictoires, certaines recherches démontrant que les femmes très actives physiquement avaient plus de risque que les autres d’être monopausées avant 45 ans.

La ménopause survient en général entre 45 et 55 ans. C’est un phénomène naturel qui correspond à l'arrêt de la période reproductive de la femme. Elle est liée à la fin des cycles menstruels lors l'arrêt de la sécrétion d'œstrogènes et de progestérone par les ovaires

107 275 femmes, suivies de 1989 à 2011

L’essai, publié dans Human Reproduction, a analysé les données de 107 275 femmes, suivies de 1989 à 2011. Le Dr Elizabeth Bertone-Johnson, professeure d'épidémiologie à l'Université du Massachusetts (Etats-Unis) et directrice de la recherche, affirme : "notre étude fournit beaucoup d'informations sur la relation entre l'activité et le moment de la ménopause, en raison de sa taille, de l'accent mis sur la ménopause précoce et de sa conception prospective, qui limite la probabilité de biais et nous permet d'examiner l'activité physique à différentes périodes de la vie". La scientifique rappelle également que toutes les études précédentes étaient basées sur de petites cohortes. 

Les activités physiques évaluées comprenaient la marche, la course, le vélo, les sports de raquette, la natation, les activités aérobiques, le yoga ou encore la musculation. Les chercheurs ont également recueilli des informations sur l'origine ethnique des participantes, l’âge, l'éducation, la taille, les premières règles, les grossesses, l'utilisation de contraceptifs, la consommation de tabac, le poids, l'indice de masse corporelle (IMC) et le régime alimentaire.

Aucune différence significative

Afin de mesurer la fréquence, la durée et l'intensité des activités physiques, les chercheurs ont multiplié le nombre d'heures de sport par semaine par son score métabolique équivalent (MET), pour obtenir le nombre total d'heures MET par semaine. Un MET équivaut à un kilogramme de calories par kilogramme par heure (kcal/kg/h), soit à peu près la quantité d'énergie dépensée en restant assis pendant une heure en silence.

Au cours des 20 années de suivi, 2 786 femmes ont connu une ménopause naturelle avant l'âge de 45 ans. Les chercheurs n'ont trouvé aucune différence significative entre, par exemple, les femmes déclarant moins de trois heures MET par semaine d'activité physique et les femmes déclarant 42 heures ou plus. La quantité d'activité physique faites à l'adolescence n'était pas non plus liée au risque d'une ménopause précoce.

Les facteurs environnementaux

"Nous encourageons les femmes préménopausées à faire de l'activité physique, car l'exercice est associé à un risque moindre de maladie cardiaque, de diabète ou encore de cancer du sein", précise Mingfei Zhao, co-auteur de l’étude.

Quelques limites à cette étude cependant : les femmes ont décrit elles-mêmes leur activité physique et leur état ménopausique, et la majorité des participantes étaient blanches. L’équipe complète actuellement la recherche en se penchant sur les facteurs environnementaux susceptibles d’être associés à une ménopause précoce, comme le calcium, la vitamine D, les produits laitiers, les protéines végétales ou animale, le tabagisme ou encore l’insuffisance pondérale.

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