Vers 9 heures du matin mercredi (15 heures, en France), l’Airbus A380 de la compagnie Emirates en provenance de Dubaï a du être mis à l’écart des terminaux de l’aéroport JFK de New-York. Sur les 521 passagers à bord, 106 présentaient des symptômes, allant de la toux à de la fièvre et des vomissements.
This is crazy. Apparently there is over 100 people sick on the bottom floor, so happy I’m up top, it’s a double-decker plane 380
— Vanilla Ice (@vanillaice) September 5, 2018
Aucun passager en danger
Dix d’entres eux ont ensuite été transporté à l’hôpital, dont trois passagers et sept membres de l’équipage. "Ils sont dans un état stable", précise Oxiris Barbot, responsable des services de santé de New York, qui ajoute même leur avoir "donné de la pizza". Après avoir été examiné, le reste des passagers a ensuite pu rejoindre normalement leur terminal.
La responsable des services de santé a annoncé une épidémie de grippe dans l’avion. La raison avancée pour cette subite et rapide épidémie est que plusieurs passagers s’étaient rendus le 19 août dernier à La Mecque, à l’occasion du pèlerinage, où une épidémie de grippe s’est rapidement propagée parmi les 2,4 millions de fidèles.
Dans un avion, les bactéries meurent mais les virus se propagent
Pour comprendre comment se propage une telle épidémie dans un avion, le média américain The Verge a interrogé un ancien médecin de l’armée de l’air américaine, Allen Parmet. Il explique que les infections "ont du mal à se propager dans un avion car l’air y est très sec" et tue les bactéries les plus sensibles et empêchent la diffusion des autres.
À l’inverse, il explique que "les virus se propagent facilement" via des gouttelettes qui vont rapidement s’évaporer avant de passer dans les aérations dont le courant d’air traverse la cabine et circule autour des passagers. Attraper un virus dans un avion est donc courant.
Allen Parmet conclut en expliquant que le pire scénario de maladie aérienne serait la variole, très contagieuse et épidémique. Cette maladie prend dix jours pour devenir réellement contagieuse et les personnes infectées pourraient donc voyager dans le monde entier sans s’en apercevoir. Or, si vous avez eu la variole, vous avez environ 10 jours pour vous procurer des vaccins et de l’antisérum. Un scénario digne d’un film catastrophe puisque, précise l’ancien médecin, "il n’existe que deux endroits dans le monde où le virus de la variole existe actuellement".