En France, une femme est violée toutes les sept minutes. Les "drogues du violeur", à savoir le GHB, la kétamine, mais aussi le Rohypnol et le Zolpidem, deux puissants hypnotiques, permettent aux agresseurs de commettre l’irréparable pus facilement. Généralement utilisées en soirée, les substances sont versées dans le verre de la future victime à son insu. S’en suivront des vertiges, des sensations d'euphorie, puis une amnésie partielle ou totale des événements.
Comme ces produits sont conçus pour rester moins de douze heures dans le corps, les femmes victimes de drogues du violeur reprennent souvent leur esprit trop tard pour faire des tests en laboratoire, et ne peuvent pas porter plainte.
Comme un test de grossesse
Pour lutter contre ces agressions, l'entreprise américaine Undercover Colors vient de développer un dispositif qui détecte la présence de plusieurs drogues du violeur dans plus de 100 liquides. L'alprazolam (Xanax) et le diazepam (Valium) font également partie des molécules pouvant être analysées.
Concrètement, l’invention fonctionne comme un test de grossesse. Les femmes trempent des bandelettes dans la boisson ou y versent quelques gouttes, et savent en moins de 30 secondes si elle est saine ou non. Le coût du produit est tout de même conséquent : 35 dollars pour un pack constitué de 5 tests accompagnés de leurs socles. Il est ensuite possible d'acheter 10 tests pour 50 dollars.
Smart raw
L’année dernière, trois lycéennes américaines, ont inventé la "smart raw" (paille intelligente). Elle permet de détecter les substances les plus utilisées par les violeurs.
Plongée dans un verre contaminé par l’une de ces substances, la paille prend une couleur bleue. La victime est alors prévenue et peut jeter le contenu de son verre. "Cela ne mettra pas fin aux viols, mais la paille pourrait diminuer le nombre de situations dangereuses dans lesquelles nous pouvons nous retrouver à cause de ces drogues", expliquent les jeunes filles. Ne pas quitter son verre des yeux reste la première attitude à suivre.