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Psychologie

Cancer : chez les jeunes, le soutien social est capital

Amis, famille, hobbies, projets… Pour affronter un cancer, la qualité de ces variables comptent plus chez les jeunes adultes que la gravité de la maladie en elle-même. 

Cancer : chez les jeunes, le soutien social est capital KatarzynaBialasiewicz / istock




Dans la terrible épreuve de la maladie, le soutien social est déterminant chez les jeunes adultes. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude, qui a cherché à évaluer la qualité de vie de 514 patients, âgés de 18 à 39 ans, tous atteints d’un cancer.

Ce type de population peut être particulièrement vulnérable, car les jeunes patients aux prises avec une maladie grave sont à un stade psychosocial complexe et instable de leur vie, qui peut comprendre le fait de quitter la maison, d'acquérir une indépendance sociale, de fonder une famille ou encore de commencer une carrière.

Plusieurs sous-domaines

Les membres de la cohorte ont répondu à deux questionnaires, à douze mois d’intervalle. Les chercheurs ont comparé plusieurs sous-domaines, à savoir : "amis/connaissances", "activités de loisirs/hobbies", "santé", "revenu/sécurité financière", "travail/profession", "situation de logement", "vie familiale", "enfants/projet familial", "partenaire et sexualité". Les chercheurs ont également évalué divers facteurs sociodémographiques (âge, éducation…), médicaux (traitements, temps écoulé depuis le diagnostic, maladie additionnelle…) et psychosociaux.

Résultat : le "soutien social" (amis, famille, hobbies, projet…) a été le facteur le plus associé à la joie de vivre, que se soit à l’annonce du diagnostic ou un an après. C’était en tout cas bien plus important pour ces jeunes que les facteurs sociodémographiques ou médicaux. En quelque sorte, la manière de vivre la maladie était plus importante que la maladie elle-même. Par ailleurs, les scientifiques ont établi que les domaines de la vie les plus touchés par le cancer sont la situation financière, la carrière, le désir de fonder une famille et la sexualité.

"Des programmes de soutien psychologique appropriés"

"Les soignants devraient accorder une attention particulière aux jeunes patients qui manquent de soutien social, qui devraient être inclus dans des programmes de soutien psychologique appropriés ", analyse Katja Leuteritz, directrice de l’étude.

Ce n’est pas la première fois, loin de là, que le soutien social est associé à une meilleure qualité de vie, et, à terme, à une plus grande longévité. La participation active à des activités intellectuelles, même à un âge avancé, peut par exemple aider à retarder ou à prévenir la démence chez les personnes âgées. Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs ont étudié une cohorte de 15 582 Chinois de 65 ans ou plus vivant en communauté. Aucun ne souffrait de démence. Le suivi a duré cinq ans.

Au total, seulement 1349 personnes (8,7 %) ont développé une démence. Un chiffre très encourageant, quand on sait que la maladie d’alzheimer touche à elle seule près de 10% des plus de 65 ans en France. Les activités intellectuelles pratiquées par la cohorte étaient aussi simples que de lire des livres, des journaux ou des magazines, jouer à des jeux de société ou de cartes, et parier sur des courses de chevaux.

Les cancers les plus fréquents

Chez l'adolescent, les cancers les plus fréquents sont : les lymphomes hodgkiniens (22%); les leucémies aiguës (12%); les cancers de la thyroïde (9%); les tumeurs germinales gonadiques (9%); les tumeurs du SNC (8%); les tumeurs osseuses (8%); les lymphomes malins non hodgkiniens (7%).

La survie étudiée sur des cas diagnostiqués de 2000 à 2004 est estimée à 94,5% à un an et 81,8% à 5 ans, ce qui s’explique par la forte proportion de tumeurs de pronostic favorable dépassant les 90% de survie à 5 ans : carcinomes de la thyroïde, lymphomes hodgkiniens, tumeurs germinales, mélanomes malins. Les tumeurs de plus mauvais pronostic sont les leucémies aiguës, les tumeurs osseuses et les tumeurs du système nerveux central, avec une survie à 5 ans inférieure à celle estimée chez l’enfant plus jeune. On observe néanmoins une amélioration progressive de la survie à 5 ans depuis 25 ans, qui est passée de 62% pour la période 1978-1982 à 82% pour la période 2000-2004.

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