L’American Heart Association, associée à l’American College of Cardiology, publie quelques recommandations aux personnes souffrant d’hypertension artérielle.
Contrôler à la maison évite les mesures faussées
D’après les résultats d’une étude pilote présentée à l’occasion des Joint Hypertension 2018 Scientific Sessions (un programme scientifique qui dure trois jours), surveiller sa pression artérielle à domicile améliore le contrôle de l’hypertension. Cela permet en effet d’éviter ce que l’on appelle "l’effet blouse blanche", c’est-à-dire lorsque la tension artérielle d’un patient augmente car il se trouve dans un environnement médical qui le stresse.
Cela évite aussi l’hypertension masquée, qui désigne en réalité l’effet inverse : la tension artérielle est anormalement élevée à la maison mais le médecin lui ne détecte rien. Ainsi, les données mesurées à domicile ne sont pas faussées. Il faut cependant que le patient continue d’être suivi par son médecin.
Les contrôles à la maison ne sont pas assez démocratisés
Pour parvenir à cette conclusion, Roy R. Champion, auteur principal de l’étude, s’est basé sur une campagne au cours de laquelle 2550 patients souffrant d’hypertension artérielle recevaient des tensiomètres pour se contrôler en autonomie. Les malades devaient voir leur médecin afin de se faire prescrire un traitement adéquat.
Résultat : à la sixième visite, 60% des patients parvenaient à contrôler leur tension artérielle. Six mois après l’expérience, ils étaient 80%. Pourtant, Roy R. Champion regrette que le contrôle à domicile ne soit pas assez démocratisé. Il a observé que moins d’un prestataire sur cinq incluait la surveillance de la pression artérielle à domicile dans les documentations destinées aux malades.
Faire des économies
En plus de ses bénéfices sur la santé, le contrôle à domicile permet de faire des économies. Même si l’appareil pour faire les mesures coûte en moyenne 38,50 dollars, les patients payent beaucoup moins de consultations chez le médecin. Aussi, cela a allégé les coûts liés aux services d’urgences, mais aussi aux médicaments.