En Afrique du Sud, 6 nouveaux-nés sont décédés des suites de la bactérie Klebsiella pneumonia, une infection rare contractée dans la maternité de l'hôpital Thelle Mogoerane, dans le township de Vosloorus.
La bactérie Klebsiella pneumoniae peut être responsable d’infections respiratoires (pneumonies, abcès pulmonaires, pleurésies), d’infections intestinales ou encore d’infections urinaires. Résistante aux antibiotiques usuels, elle peut s’avérer fatale si le système immunitaire du patient est affaibli.
Un taux d'occupation de 132%
"Nous ne pouvons plus accueillir de nouveaux-nés là-bas", a indiqué le ministre de la Santé Sud-Africain Aaron Motsoaledi, qui attribue l'infection des bébés à la surpopulation des établissements de santé de la région. Situé dans l'est de la plus grande ville du pays, l'hôpital Thelle Mogoerane se bat depuis le mois de juillet contre une série de contaminations par la bactérie Klebsiella pneumonia, incapable d'appliquer les mesures normales de prévention des infections. Les personnes affectées ont été transférées dans d'autres établissements hospitaliers. Débordés, les maternités et autres services de néonatologie de cette région affichent un taux d'occupation de 132%.
La transmission des souches de Klebsiella pneumoniae se fait par voie manuportée. Elle se trouve dans notre tube digestif, l'eau, les sols et la poussière. Pour des raisons encore inconnues, ces infections communautaires sont plus fréquentes et plus graves en Asie, où les souches sont les plus virulentes. En Occident, Klebsiella pneumoniae est essentiellement responsable d'infections nosocomiales (infection broncho-pulmonaires, urinaires, bactériémies, infections méningées post-traumatiques ou post-chrurgicale).
19 décès au CHU de Nice
En 2013, plus de 75 personnes ont été touchées par la bactérie Klebsiella pneumoniae au sein du CHU de Nice. 19 décès ont été déplorés. "C'est une infection bactérienne qui entraîne un taux de mortalité très élevé", expliquait alors le Pr Didier Raoult, du laboratoire de microbiologie des hôpitaux de Marseille.
Les infections nosocomiales restent encore aujourd’hui un enjeu de santé publique en France Environ 750 000 patients en contractent une lors d'un passage en bloc-opératoire (ils étaient 16% en 2017). Pourtant, selon un sondage IPSOS réalisé pour Johnson & Johnson Medical Devices, en partenariat avec la Société Français d’Hygiène Hospitalière (SC2H), deux Français sur trois s'estiment mal informés.
D’après les résultats, plus de 9 Français sur 10 connaissent le nom des infections post-opératoires. Néanmoins, seul un Français sur 3 interrogé a une estimation juste de la fréquence des infections du site opératoire (ISO), établie entre 0 et 5%, alors qu’elles ont tendance à être surestimées. Ce résultat indique que seuls 28% des personnes interrogées s’estiment bien informées au sujet de ces infections post-opératoires.