Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus mortel chez la femme. Chaque année, 59 000 nouveaux cas sont détectés et près de 12 000 femmes en décèdent. Pourtant, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10 lorsqu'il est détecté tôt. D’où l’importance de se faire dépister tous les ans par palpation pour les femmes de plus de 25 ans et par mammographie, tous les deux ans, à partir de 50 ans.
Nécessaire, la prévention du cancer du sein reste pour bien des femmes une notion abstraite. Difficile, quand on ne s’y connaît pas, d’oser poser des questions et de se renseigner. C’est justement pour les aider à disposer d’une information claire, accessible et documentée sur le dépistage que l’Institut national du cancer et le ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé dimanche 23 septembre une nouvelle campagne télévisée.
Intitulé "Savoir, c'est pouvoir agir", ce spot de 2 minutes a été diffusé en exclusivité sur France 2 après le JT de 20 heures et sera relayé sur le réseaux sociaux jusqu’au 14 octobre. "Le dépistage, ça sert à quoi ?", "la mamographie : mal ou pas mal ?". Décalée et colorée, la vidéo liste toutes les questions que les femmes peuvent se poser sur le dépistage du cancer du sein et les invite à en discuter avec leurs proches (amies, sœurs, mères, conjoint(e)) pour confier leurs doutes, mais aussi de trouver des éléments de réponse.
En complément de la vidéo, l’Institut national du cancer a aussi décliné le spot en 6 versions en formats courts. Un dépliant, un livret téléchargeable et une plateforme web incluant vidéos, animation, chiffres clés sont aussi à la disposition des femmes désirant plus d'informations sur le dépistage du cancer du sein.
Le dépistage, indispensable pour une prise en charge précoce
Le dépistage du cancer du sein par mammographie et par radiographie peut diagnostiquer la maladie même si elle ne produit pas encore les symptômes. Lorsque le cancer est diagnostiqué de manière précoce, les traitements dispensés et les séquelles sont moins lourds que lors d’une détection à un stade avancé et les chances de guérison plus importantes. Aussi, cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsque qu’il est détecté à un stade avancé. Par ailleurs, précise l’INCa, plus de 10 000 cancers agressifs peuvent être soignés plus tôt grâce au dépistage.
Pourtant aujourd’hui, nombreuses sont les femmes à ne pas profiter de ce dépistage du cancer du sein. Tous les 2 ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à faire pratiquer une mammographie (examen radiologique) et un examen clinique chez un radiologue agréé, dans le cadre du programme de dépistage organisé du cancer du sein. L'ensemble est pris en charge à 100% par l'assurance maladie, sans avance de frais. Mais en 2017, seules 49,9 % des femmes concernées ont répondu positivement à l’invitation qui leur a été faite.