Chaque jour, 616 nouveaux cas de la maladie d'Alzheimer sont diagnostiqués en France, soit 225 000 nouveaux patients par an. Au total, plus de 3 millions de Français sont affectés directement ou indirectement par la maladie d'Alzheimer, pathologie neurodégénérative pour laquelle il n'existe encore aucun traitement. Si de nombreuses recherches sont en court, un dépistage précoce reste à ce jour le seul moyen de ralentir la progression de la maladie.
À Montpellier, la start-up REGEnLIFE a mis au point un casque qui offrirait une protection neuronale aux patients et ralentirait leur dégénérescence. Déjà testé sur des souris, ce casque utilise la technique de la photobiomodulation, en utilisant les stimulations photoniques, électriques ou magnétiques, à des endroits stratégiques du fonctionnement de la mémoire, du langage ou de l’orientation, pour agir sur les cellules du patient.
"C’est du confort supplémentaire pour le patient, car ce sont des méthodes non-invasives, qui ne nécessitent aucune intervention chirurgicale", explique Guillaume Blivet cofondateur de REGEnLIFE, à 20 Minutes. "Nous avons réussi à normaliser les paramètres de la mémoire à court et à long terme".
De l'espoir pour les années à venir
Cette nouvelle technologie qui laisse entrevoir un espoir dans le traitement de la maladie d'Alzheimer a séduit le CHU : 64 patients, âgés de 55 à 85 ans, et atteints de la maladie à un stade léger à modéré vont être munis de ce casque 5 jours par semaine pendant deux mois. Les résultats de cette étude seront connus dans un an et demi.
La communauté scientifique s'active dans la recherche d'un traitement. Si la musicothérapie ou les jeux thérapeutiques ont déjà été expérimentés pour lutter contre la maladie, une récente étude a elle redonner beaucoup d’espoir aux patients et à leurs proches cet été. En effet, en juillet 2018, un médicament développé par l’américain Biogen et le japonais Eisai a été présenté à Chicago lors du congrès mondial consacré à la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Ce traitement permettrait de ralentir la progression de la maladie chez les patients en réduisant les plaques amyloïdes accumulées dans le cerveau. Si les dernières phases de l’essai clinique sont confirmés les chercheurs pensent pouvoir parvenir à un traitement d’ici deux à trois ans.