Quelle est la taille "normale" d'un pénis ? S'il n'y a pas de règle, il semblerait que plus le sexe masculin soit petit, plus le risque d'infertilité soit élevé chez l'homme. Tel est le résultat d'une étude menée par des chercheurs de l'Université d'Utah, aux Etats-Unis, et présentée lors de la conférence de l'American Society for Reproductive Medicine (qui s’est terminée le mercredi 10 octobre). L'enquête porte sur 815 participants suivis pour des troubles de l'érection et des difficultés à avoir des enfants.
Une histoire de centimètre
La différence de taille se joue à peu, puisque selon les chercheurs, les hommes avec un pénis en érection d’une taille moyenne de 13,4 centimètres auraient moins de risques d’avoir des problèmes de fertilité que ceux avec un pénis mesurant 12,5 centimètres en érection.
"Un centimètre n'est peut-être pas une différence frappante, mais le résultat des statistiques est clair", admet le Dr. Austen Slade, qui a mené les recherches. Le lien entre taille du pénis et infertilité pourrait venir de facteurs génétiques, selon le docteur. Pour le moment, pas la peine de s’inquiéter car de nouvelles études doivent être menées afin de confirmer ces résultats. Prochaine étape: définir un seuil minimal de taille, capable de prédire des problèmes de fertilité.
D'autres facteurs d'infertilité
Les hommes rencontrent de plus en plus de problèmes pour avoir des enfants. En effet, l'infertilité a augmenté de 700% au cours de ces quinze dernières années. Et il n'y a pas que la taille qui compte. D'autres facteurs existent, et d'autres études l'ont prouvé. Le mode de vie compte, comme le tabagisme ou encore une alimentation trop grasse et trop sucrée. L'environnement est aussi en cause.
Cet été, l'agence Santé Publique France a notamment publié un bulletin épidémiologique hebdomadaire, dans lequel elle faisait part d'une altération globale de la santé reproductive masculine. En cause: les perturbateurs endocriniens, qui diminueraient la qualité du sperme. Ainsi, la concentration de spermatozoïdes a chuté de 32,2% entre 1989 et 2005 chez les hommes de 35 ans. Certains scientifiques estiment que si cette baisse continue, l'espèce humaine pourrait être en danger.