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Morsure de tique

Maladie de Lyme : de nouveaux tests pour la détecter plus rapidement et mieux la traiter

Par Mathilde Debry

De nouveaux tests, capables de détecter plus tôt la maladie de Lyme, ont été mis au point. De ce fait, les malades pourraient être traités plus rapidement. 

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Dans le domaine de la maladie de Lyme, on peut parler d’une petite révolution. Son diagnostic, qui était jusqu’ici indirect (détection de la production d’anticorps par l’organisme) et tardif (au moins trois semaines après l’infection), pourrait désormais s'améliorer grâce à de nouveaux tests, capables de détecter la présence d’ADN de la bactérie Borrelia burgdorferi.

Tests directs

C’est du moins ce qu’indique une nouvelle étude, publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases. "Ces tests directs sont nécessaires parce qu'on peut contracter la maladie de Lyme plus d'une fois, que les caractéristiques sont souvent non diagnostiquées et que les tests actuels approuvés par la FDA ne permettent pas de distinguer une infection active et continue d'une infection déjà guérie", précise le directeur de l’étude Steven Schutzer, médecin-scientifique à la Rutgers New Jersey Medical School.

Les nouvelles techniques développées par son équipe détectent dans le sang l'ADN de la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. Un résultat positif indique que l'infection est active et doit être traitée immédiatement, permettant des soins plus rapides, capables de prévenir les problèmes de santé à long terme. "Les nouveaux tests sont plus exacts et ne sont pas sensibles aux mêmes résultats faussement positifs des tests actuels", ajoute Steven Schutzer.

La maladie de Lyme est une maladie infectieuse, secondaire à la transmission d'une bactérie lors d'une morsure de tique. Les autorités françaises reconnaissent chaque année autour de 30 000 nouveaux cas. La prévalence moyenne est estimée à 43 cas pour 100 000 habitants depuis 2009. A titre comparatif, elle était de 16,5 cas pour 100 000 personnes entre 1999 et 2000 et de 9,4 cas pour 100 000 individus de 1988 à 1989, selon Santé Publique France. En 2016, le taux d’incidence annuel estimé a également augmenté par rapport à 2015, passant de 51 cas/100 000 à 84 cas/100 000.

L'infection peut devenir chronique

La maladie de Lyme peut apparaître dans les 30 jours après la piqûre, d’abord sous forme d’une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle (érythème migrant) à partir de la zone de piqûre. La lésion de la peau peut s'accompagner de douleurs musculaires et articulaires, ou encore de fièvre. Avec un traitement précoce, elle disparaît en quelques semaines à quelques mois. "Les symptômes sont multiples : douleurs articulaires, tremblements, troubles neurologiques, perte de mémoire, état dépressif", expliquait Eric Oden à France 3 Nouvelle-Aquitaine.

En l’absence de traitement, l’évolution vers la phase secondaire n’est pas systématique, mais aggrave le pronostic : l'infection peut devenir chronique et se diffuser de la peau à tout l’organisme. Elle donnera alors des complications graves qui peuvent toucher plusieurs organes (articulations, cerveau, cœur...). "Des mois à des années après l’infection peuvent apparaître des manifestations tertiaires de type articulaire, cutané, neurologique, musculaire ou cardiaque", rappelle le ministère de la Santé.