Une mère de 35 ans, domiciliée à Fontenay-sous-Bois, a infligé plusieurs coups de ceinturon à sa fille de 6 ans pour la punir d'avoir mis ses doigts dans sa bouche pendant le dîner, lundi soir.
"C’est la première fois que cela arrive"
A son retour du travail, raconte le Parisien, le père de famille à trouvé sa fille en larmes dans la salle de bain. "Je l’ai emmenée dans la chambre et je lui ai demandé ce qu’il s’est passé. Elle m’a dit 'Papa, maman m’a tapée'. Et là j’ai vu qu’elle saignait du nez". La fillette raconte que sa mère l'a frappée au visage tellement fort qu'elle en est tombée de sa chaise. Sa mère aurait également maintenu les mains de la petite dans son dos pour la frapper à nouveau.
Abasourdi par ce qui vient de se passer et inquiet de l'état de sa fille qui saigne du nez, le père envisage de la conduire à l'hôpital, mais sa mère s'y oppose. "Ce n'est pas la peine", dit-elle. Le père appelle tout de même les secours. En arrivant sur place, un pompier constate que la fillette souffre d’œdèmes légers au niveau des pommettes et l'emmène à l'hôpital. "C’est la première fois que cela arrive, explique le père selon le quotidien. Mettre une fessée je ne dis pas, mais on ne peut pas frapper une enfant comme ça. Et puis elle n’a rien fait ! Je n’ai jamais vu ça". Selon le Parisien, la mère a seulement reconnu avoir giflé sa fille une fois. De son côté, la petite fille est sortie de l'hôpital et a pu retourner à l'école.
Les châtiments corporels en France
En Europe, 23 pays ont interdit la fessée et 53 dans le monde. En France, une loi de 2017 prévoyait d'interdire les violences corporelles envers son enfant avant que le Conseil Constitutionnel invalide cet interdiction.
Selon une récente étude pourtant, ne pas infliger de châtiment corporel aux enfants réduit la violence à l'adolescence et à l'âge adulte. Dans les pays qui les interdisent, le taux de violence physique est inférieur de 42 à 69% par rapport à celui des pays où aucune interdiction n'existe. Dans les pays pratiquant une interdiction partielle, comme le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada, seule la violence physique chez les jeunes femmes (56%) est plus faible.
La culture de chaque pays peut influer sur la violence des jeunes, soit en l'exacerbant soit en l'inhibant. Cependant, "ces résultats viennent conforter l’hypothèse selon laquelle les sociétés qui interdisent le recours au châtiment corporel sont moins violentes pour que les jeunes grandissent que les sociétés qui ne l'ont pas encore fait", ont indiqué les chercheurs.