2 Français sur 3 souffrent de leurs pieds et 35 % d'entre eux ont des maux et pathologies qui nécessitent impérativement la consultation d’un podologue. C'est le bilan dressé par l’Union Française pour la Santé du Pied (Ufsp) ce 23 mai, à l'occasion de la 11ème édition de la Journée nationale de prévention « Conseils et diagnostic gratuits par un podologue (1) ».
En effet, nous faisons tous les jours entre 5000 et 6000 pas et 2,5 fois le tour de la terre dans notre vie. Les maux de pieds qui en résultent sont multiples et peuvent avoir des conséquences sur tout le membre inférieur mais également le rachis. Pourtant, certaines populations sont plus à risque que d'autres. C'est le cas notamment des diabétiques.
Le diabète entraîne une atteinte des artères et des nerfs qui fragilise les pieds. Il peut s’ensuivre des conséquences vasculaires et neurologiques au niveau des pieds, dont le mal perforant est la forme la plus connue. Mais, ces plaies ne sont pas provoquées par le diabète, elles ont une cause déclenchante.
Le problème du diabétique réside essentiellement dans le fait que sa perte sensorielle peut l’empêcher ou retarder la prise de conscience des maux dont il souffre. « C’est pourquoi, il doit adopter une attitude préventive manifeste, pour éviter ou constater les traumatismes même les plus minimes, comme ceux provoqués par les chaussures. Il doit, dans ce cas, consulter au plus vite son podologue », précise l'Ufsp. Un appel à la consultation pas toujours écouté puisque en 2013, encore 8000 amputations ont été pratiquées sur des diabétiques.
Par ailleurs, les sportifs doivent également avoir un suivi particulier. Courses, basket-ball, football, rugby… la pratique de ces sports met à rude épreuve l’appareil locomoteur, pouvant entraîner des douleurs aiguës ou récidivantes, des tendinopathies comme de blessures qui surviennent périodiquement. Si c’est naturellement le cas pour un sportif amateur licencié et compétiteur, c’est aussi vrai pour le jogger du dimanche ou celui qui cherche à sauvegarder sa condition physique en faisant un peu de sport. « Le podologue doit donc être un allié précieux pour le sportif », souligne l'Union.
Enfin, les enfants sont également des populations fragiles. Les podologues estiment que chez les tous petits, il faut prendre en compte très vite le risque de déformations à cause du port de chaussures inadaptées. Pendant la période de 9 à 18 mois, il est essentiel de laisser au pied de l’enfant la plus grande liberté de mouvement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est conseillé de le faire marcher le plus souvent possible pieds nus. Et pour les enfants de 12 à 36 mois, les chaussures doivent maintenir le pied avec une tige suffisamment haute.
(1) Cette journée de prévention est ouverte à tous. Un podologue est présent sur les 120 sites publics et 150 sites scolaires et entreprises pour des conseils et diagnostics gratuits.