Une étude a montré que passer sept heures par jour devant un écran pour les jeunes âgés de 2 à 17 ans augmente les risques de faire une dépression ou de souffrir d’anxiété. Des risques que la ministre de la santé Agnès Buzyn a récemment tenu à rappeler, évoquant des "conséquences sur le développement du cerveau, l'acquisition du langage et le niveau de concentration", des "troubles du sommeil et de la vision" et de "l’obésité liée à la sédentarité".
Une heure d’exposition quotidienne suffit à être dangereux pour la santé
Des chercheurs américains ont analysé les données d’une enquête sur la santé des enfants qui date de 2016. Ils ont ainsi pu établir les risques qui pèsent sur eux en fonction du temps quotidien passé devant les écrans. Plus l’exposition est prolongée, plus les risques qui pèsent sur leur santé sont grands. Une heure d’exposition quotidienne suffit à mettre leur santé en danger. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Preventive Medecine Reports.
Une heure passée chaque jour devant les écrans diminue la curiosité et la confiance en eux des jeunes, entre 2 et 17 ans. Ils présentent également moins de stabilité émotionnelle, plus de difficulté à s’occuper ainsi que des difficultés pour terminer des tâches.
Plus l’exposition est longue plus les risques augmentent
Si cette exposition se prolonge, les conséquences sur la santé grandissent. Ainsi, quatre heures par jour passées à scruter les différents écrans (smartphone, tablette, ordinateur…) entraînent une baisse du bien-être psychologique.
Regarder les écrans pendant sept heures par jour conduit à une hausse significative de la susceptibilité, à développer une dépression ou des crises d’angoisse chez les adolescents. Les chercheurs estiment qu’ils ont deux fois plus de chance de développer l’une ou l’autre maladie.
Regarder les écrans, déconseillé aux moins de 3 ans
Dans leurs conclusions, les scientifiques ajoutent que les enfants de moins de 3 ans ne devraient pas être exposés aux écrans. Une conclusion qui valide les conseils des pédiatres qui déconseillent également cette exposition prématurée. Des conseils qui ne sont pourtant pas appliqués puisque selon des études menées par l’Inserm et l’Ined, un enfant sur deux de moins de 18 mois commence à regarder la télévision.
Les bébés qui seraient confrontés aux écrans très tôt dans leur vie sont deux fois plus susceptibles de s’énerver rapidement selon les chercheurs. Ces derniers ajoutent que cette exposition les empêche de se calmer rapidement lorsqu’ils sont excités.
Concernant les adolescents âgés de 11 à 13 ans, une exposition prolongée aux écrans entraîne des troubles de concentration, des problèmes d’apprentissage ainsi qu’un manque d’intérêt envers le monde extérieur. Pour les plus âgés, de 14 à 17 ans, les risques se caractérisent par des difficultés à parvenir au bout des tâches entreprises.