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Congrès américain de cardiologie

Hypertension artérielle : le firibastat réduit la pression artérielle chez les malades difficiles à traiter

Par Dr Philippe Montereau

Le firibastat, un nouvel antihypertenseur ciblant une voie métabolique-clé dans le cerveau, réduit la pression artérielle quel que soit le profil des malades. C’est le résultat de l’étude New-Hope présentée au congrès de l’American Heart Association.

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Selon une nouvelle étude présentée au congrès américain de cardiologie, l’AHA, ou American Heart Association, le firibastat réduit la pression artérielle chez différents profils d’hypertendus. Le seul facteur prédictif de la diminution de pression est le niveau de pression artérielle à l'inclusion.

Le résultat est obtenu que le malade ne soit pas traité initialement ou qu'il soit traité par un ou plusieurs anti-hypertenseur. Une bonne nouvelle pour une affection où près de la moitié des malades ne sont pas aux objectifs malgré un traitement poussé.

Une nouvelle voie thérapeutique

Le firibastat est une nouvelle molécule avec un mécanisme d'action tout à fait unique dans l'hypertension, dans la mesure où il agit sur le cerveau et non sur les organes périphériques comme la plupart des autres anti-hypertenseurs.

C’est le premier inhibiteur des aminopeptidases-A et, ce faisant, il va bloquer la transformation de l’angiotensine II en angiotensine III dans le cerveau. Tout ceci aboutit à une réduction de la libération de vasopressine et de l’activité sympathique, ainsi qu’à une amélioration de la réponse baroréflexe.

Une étude validant l’efficacité

New-Hope est une étude de phase II réalisée sur 218 malades hypertendus avec une pression artérielle systolique comprise entre 145 et 170 mm Hg et une diastolique inférieure à 105 mm Hg.Plusieurs doses de firibastat ont été testées, 250 ou 500 mg, deux fois par jour.

Le BMI des malades est compris entre 25 et 45 (BMI moyen = 33) et 50% d’entre eux sont noirs ou hispaniques, ce qui répond aux exigences modernes des autorités de régulation, afin de tenir compte des différences métaboliques qui sont parfois observées.

Réduction significative de la pression artérielle

A 8 semaines, la pression artérielle systolique automatisée a baissée de 9,7 mm Hg (p<0.0001) et la diastolique de 4,3 mm Hg (p<0.0001) par rapport aux valeurs mesurées à l’inclusion. Cette baisse de la pression est obtenu sur la mesure automatisée de la pression artérielle, le critère le plus difficile à valider et le critère également le plus intéressant pour les malades.

La baisse de la pression artérielle est cohérente dans l’ensemble des sous-groupes de malades, y compris chez les malades noirs et obèses. La tolérance est bonne avec des effets secondaires essentiellement à type de maux de tête (4%) et des réactions cutanées (3%). Il n'y a pas de modification significative du taux de potassium dans le sang

L’étude New-Hope démontre qu’il est possible de découvrir encore des mécanismes de l’hypertension artérielle qui n’ont pas été encore ciblés et que les bloquer permet de baisser significativement la pression artérielle avec un mécanisme qui ne peut être que complémentaire des mécanismes ciblés par les traitements actuels.

New Hope Study: Interview du Dr. Keith Ferdinand, Professor of Medicine at the Tulane University School of Medicine, New Orleans, USA