Le café n’est pas qu’un allié pour bien se réveiller, il est aussi un compagnon de lutte contre le diabète de type 2. Ce lien n’est pas nouveau mais de récentes études le confirment. Attention toutefois à ne pas en abuser car consommer trop de caféine peut être dangereux pour la santé. Tout est question d'équilibre. L’Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) fixe la limite à 400 milligrammes par jour, soit quatre expressos.
Le café réduit les risques de diabète
À l’occasion de la réunion annuelle de l'Association européenne pour l'étude du diabète (EASD) à Berlin, des chercheurs spécialisés ont partagé les résultats de leurs études sur l’influence positive de la caféine sur le diabète de type 2. Celles-ci ont été publiées sur le site de l'Institue for scientific information on coffee (Isic).
Mattias Carlström, professeur au Karolinska Institutet en Suède, a conduit une méta-analyse des données qui portent sur 30 études impliquant 1 185 210 participants. Publiée dans la Nutrition Reviews, elle conclut que la consommation de 3 à 4 tasses de café par jour réduit d'environ 25% le risque de développer un diabète de type 2.
Le professeur Kjeld Hermansen, de l’Aarhus University Hospital au Danemark, a exploré les facteurs clés du café qui conduisent à cette réduction des risques. Ses recherches montrent que, plus que la caféine, ce sont les graines de café qui possèdent les éléments clés pour lutter contre le diabète. Cela suggère que boire du café avec ou sans caféine conduit aux mêmes résultats. Les graines de café possèdent en effet des vertus antioxydants, anti-inflammatoires et thermogéniques permettant de lutter contre le diabète de type 2.
Gare au sucre
Mais attention à ne pas mettre trop de sucre dans son café. En effet, le diabète de type 2 se traduit par un trop plein de sucre dans le sang. Manger trop de sucre, même sans prendre de poids, est d’ailleurs très mauvais pour la santé. Il conduit à des risques cardiovasculaires et à l'augmentation de la pression artérielle.
Un Français sur dix est atteint de diabète, et entre 500 000 et 800 000 diabétiques ignorent qu’ils sont malades. Un chiffre élevé qui montre qu’il ne faut pas attendre pour effectuer un diagnostic. Une étude japonaise a récemment démontré que les premiers signes d’apparition de cette maladie seraient détectables 20 ans avant le diagnostic : une augmentation de la glycémie à jeun, de l’indice de masse corporelle (IMC) et une altération de la sensibilité à l’insuline.
L’importance du dépistage
Un mauvais dépistage entraîne la détérioration du bon fonctionnement des organes vitaux. Il est donc essentiel de se faire dépister à temps, surtout si l’on est une personne à risque. Cela concerne, principalement, ceux qui sont en surpoids et ceux ayant des antécédents familiaux.
Un bon dépistage et un bon traitement permettent à un diabétique de préserver son espérance de vie. Le dépistage est simple et rapide et peut désormais se faire gratuitement en pharmacie en quelques minutes seulement.