Selon une nouvelle étude, soulever des poids moins d'une heure par semaine peut réduire de 40 à 70% le risque de crise cardiaque ou d'AVC. Passer plus de 60 minutes dans une salle de musculation n'apporte pas de bienfaits supplémentaires.
S’inscrire à une salle de sport
"Les gens peuvent penser qu'ils ont besoin de passer beaucoup de temps à soulever des poids, mais seulement deux séries de moins de 5 minutes pourraient être efficaces", a déclaré Duck-chul Lee, professeur de kinésiologie et auteur de la recherche. Il précise : "le fait de soulever n'importe quel type de poids qui augmente la résistance musculaire est la clé (...) Mes muscles ne font pas la différence si je creuse le jardin, si je porte des sacs de courses ou si je soulève des poids", recommandant toutefois de s’inscrire à une salle de sport.
Ses résultats montrent aussi que les bienfaits de l'entraînement musculaire sont indépendants de ceux de la course, de la marche ou d'autres activités aérobiques. Lee et ses collègues ont analysé les données médicales de près de 13 000 adultes, âgés en moyenne de 47 ans. On été évalués : les événements cardiovasculaires comme les crises cardiaques et les AVC ne causant pas la mort, tous les événements cardiovasculaires comprenant le décès et les décès de tous types de causes confondus.
Le risque d'hypercholestérolémie était 32% moins élevé
"Au cours d'un suivi moyen de 5,4 et 10,5 ans, 205 cas de maladie cardiovasculaire au total (morbidité et mortalité combinées) et 276 décès toutes causes confondues sont survenus", indique la recherche. Moins d'une heure d'exercice de résistance hebdomadaire a été associée à un risque réduit de 29% de développer un syndrome métabolique, ce qui augmente le risque de maladie cardiaque, d'AVC et de diabète. Le risque d'hypercholestérolémie était 32% moins élevé.
L’OMS recommande aux adultes âgés de 18 à 64 ans de faire au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue. Autre choix possible : une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
La proportion des Françaises physiquement actives a baissé de 16%
En France, les médecins peuvent prescrire du sport dans le cadre de six maladies chroniques : surpoids et obésité, diabète de type 2, hypertension artérielle, bronchopneumopathie chronique obstructive, maladie coronaire stable et accidents vasculaires cérébraux.
Les dernières données de l’étude Esteban menée par Santé publique France montrent que l’inactivité physique et la sédentarité gagnent du terrain dans la population française. Un adulte sur cinq cumule un niveau de sédentarité élevé et un niveau d’activité physique bas, inférieur aux recommandations de l’OMS. Les femmes sont les plus concernées. En 10 ans, la proportion des Françaises physiquement actives a baissé de 16%. L’inactivité physique a été identifiée en 2009 comme le quatrième facteur de risque des maladies non transmissibles, impliquées dans plus de 3 millions de morts évitables au sein de l’Hexagone.