Seuls 29% des Français accepteraient qu’à l’avenir, des systèmes d’intelligence artificielle remplacent l’intelligence humaine, c’est-à-dire le médecin, pour établir un diagnostic médical. C’est l’un des résultats du sondage réalisé auprès de 1000 personnes interrogées en août et septembre 2018 par l’institut IPSOS pour l’Observatoire Sociétal du Médicament du LEEM.
Un chiffre qui vient démentir les affirmations souvent énoncées sur la place que l’intelligence artificielle pourrait prendre dans le domaine de la Santé. "La bascule n’est pas pour demain !", a souligné Brice Teinturier, directeur d’IPSOS, le 13 novembre en présentant cette étude.
Toutefois, 62% des personnes interrogées lors de ce sondage accepteraient que l’intelligence artificielle soit utilisée pour les orienter vers le professionnel de santé le plus adapté et 56% pour que des systèmes d’IA leur donnent des conseils d’hygiène de vie et de bien-être afin d'améliorer leur état de santé.
La prudence, voire la méfiance vis-à-vis de l’intelligence artificielle apparaît en revanche dès qu’il s’agit de l’accès aux données de santé, de leur analyse et de leur interprétation, y compris pour simplement les transmettre au médecin (50% seulement l’accepteraient), et plus encore pour la prescription d’un médicament (seuls 28% l’accepteraient).