Trente-six élèves, de la maternelle à la sixième, de l’école Asheville Waldorf sont infectés par le virus de la varicelle qui se caractérise par des éruptions cutanées provoquant des démangeaisons. Généralement, cette maladie reste peu grave. Toutefois, les autorités américaines de santé rapportent que près de 4 millions d'Américains contractent l'infection chaque année, entraînant plus de 10 000 visites à l'hôpital et 150 décès.
110 écoliers sur 152 non vaccinés
Sur les 152 écoliers d’Asheville Waldorf, 110 n’ont pas été vaccinés contre la varicelle pour raison religieuse. Pourtant, ce vaccin est recommandé "dans un intérêt de santé publique" par le gouvernement. "Nous voulons être clairs : la vaccination est la meilleure protection contre la varicelle", a réagi la directrice médicale du comté, le Dr Jennifer Mullendore, dans un communiqué de presse. "Deux doses de vaccin offrent une protection significative contre la varicelle. Lorsque nous voyons un nombre élevé d'enfants et d'adultes non vaccinés, nous savons qu'une maladie comme la varicelle peut facilement se propager à travers la communauté dans nos terrains de jeux, nos épiceries et nos équipes sportives."
"Il ne s'agit pas que de vous"
Cette propagation potentielle du virus inquiète les autorités de santé. Ces dernières qualifient de "points chauds" les zones où les parents refusent de vacciner leurs enfants pour raison religieuse. Ces points chauds sont autant de nids d’infections et de propagations potentielles de cette maladie. Un phénomène particulièrement inquiétant compte tenu que le taux d'enfants américains non vaccinés a quadruplé en moins de deux décennies.
"Il ne s'agit pas que de vous", a déclaré à la télévision locale Kare11 Susan Sullivan, une infirmière au ministère de la Santé et des Services sociaux de l’État, en s’adressant à la communauté. "Il s'agit des personnes avec lesquelles vous interagissez : les femmes enceintes, les personnes atteintes du SIDA, les personnes qui terminent une chimiothérapie. Elles font également partie de notre communauté et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger tout le monde."
Un danger pour la santé publique
Pour rappel, le vaccin contre la varicelle protège les enfants de cette maladie courante et de ses complications possibles telles que les infections cutanées bactériennes. Or, chez 5 à 10 % des enfants en bonne santé, la varicelle peut entraîner des problèmes plus graves tels que la pneumonie, l’encéphalite ou des infections du sang.
Même si l'éruption cutanée douloureuse semble être un rite de passage dans l'enfance, le virus peut également avoir des conséquences graves pour les adultes, notamment des infections bactériennes de la peau et du système sanguin, une pneumonie et une infection du cerveau appelée encéphalite. Les responsables de la santé ont appelé la communauté à prendre sa part dans la prévention pour empêcher la propagation de l'épidémie.