Comment les Français se représentent-ils l'évolution de leur sexualité au cours des prochaines années face à l'émergence des nouvelles technologies ? Selon un sondage* Harris Interactive, 68% des personnes interrogées s'attendent à ce que leur sexualité dans dix ans soit relativement proche de ce qu'elle est aujourd'hui, à quelques détails près.
Le sexe et les nouvelles technologies
Une grande majorité des personnes sondées pense que de nouvelles technologies liées aux pratiques sexuelles seront disponibles d'ici 10 ans, mais 64% estiment qu'il existe déjà des modèles réalistes et personnalisables de poupées sexuelles et des sex-toys adaptés à la morphologie (53%). 33% des Français pensent à tort que les sous-vêtements connectés pouvant être activés à distance par un partenaire sont une technologie futuriste, alors qu'ils existent déjà et 25% d'entre eux estiment qu'il existe aujourd'hui des solutions pour le sexe en "réalité virtuelle" et 21% pour le sexe longue distance.
45% des Français se disent prêts à essayer au moins l'une de ces technologies. 32% d'entre eux s'intéressent plus particulièrement aux appareils permettant d'amplifier l'orgasme comme les sex-toys adaptés à la morphologie, les sex-toy contrôlés à distance (28%) ou les sous-vêtements connectés (25%).
De façon générale, les personnes interrogées sont particulièrement intéressées par les technologies leur permettant une interaction plus poussée avec leur partenaire : pour 52% d'entre elles, il s'agit de vivre des expériences inédites avec lui ou elle, d'aller plus loin dans leur expérience sexuelle ou dans leurs fantasmes (47%), voire de prendre davantage de plaisir (41%). Pour 33% des Français, ces technologies servent en revanche à prendre du plaisir seul. Donnée interessante : ce sondage montre également que les hommes sont plus interessés que les femmes par l'utilisation de ces technologies dans leur sexualité.
L'utilisation de nouvelles technologies dans la sexualité suscitent un accueil contrasté chez les Français. Car si 52% d'entre eux estiment que cela constitue une opportunité de rapprocher des partenaires vivant à distance (67% des couples ne vivant pas ensemble le pensent), 68% des Français estiment qu'elles peuvent aussi accentuer les pratiques individuelles au détriment des relations sexuelles entre partenaires.
* Enquête réalisée en ligne du 25 au 27 septembre 2018. Échantillon de 1 091 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).