Un scientifique vient de découvrir une nouvelle zone du cerveau, ce qui pourrait aider à soigner les maladies neurologiques comme Parkinson. Baptisée "noyau endoréstiforme", cette partie du cerveau contrôle la "motricité fine", c’est-à-dire nos mouvements complexes, comme taper sur le clavier d’un ordinateur, faire ses lacets, boutonner une chemise ou encore garder l’équilibre.
"Cette région est intrigante parce qu'elle n’existe pas chez le singe rhésus et d'autres animaux que nous avons étudiés (...). C’est elle qui rendrait les humains uniques", explique George Paxinos, anatomiste australien et directeur de la recherche (NeuRA).
Cartographe du cerveau
Cela faisait plus de 30 ans que ce "cartographe du cerveau" de renommée internationale soupçonnait l’existence de cette zone, qu’il a finalement réussi à prouver grâce aux progrès des techniques de coloration et d’imagerie. Le noyau endoréstiforme se situe près de la jonction du cerveau et de la moelle épinière, dans le pédoncule cérébelleux inférieur, un espace qui combine les informations sensorielles et motrices.
La découverte d'une région du cerveau qui régule la motricité pourrait aider à soigner les pathologies neurodégénératives qui affectent l’habilité d'une personne, comme par exemple la maladie de Parkinson. Doté de plus de 100 milliards de neurones, le cerveau humain est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. George Paxinos veut désormais le comparer à celui de nos plus proches cousins : les chimpanzés. Il détaille ses découvertes dans le livre Human Brainstem: Cytoarchitecture, Chemoarchitecture, Myeloarchitecture.
Chutes mortelles
La maladie de Parkinson est la maladie neurologique qui a le plus augmenté entre 1990 et 2015 : le nombre de ses victimes a doublé. Fin 2015, le nombre de patients parkinsoniens traités était de l’ordre de 160 000, avec environ 25 000 nouveaux cas par an, selon la dernière étude de Santé Publique France. 17% des nouveaux cas étaient âgés de moins de 65 ans. En 2030, le nombre de patients parkinsoniens aura augmenté de 56% par rapport à 2015, avec une personne atteinte sur 120 parmi celles âgées de plus de 45 ans.
L’âge moyen de décès des patients atteints de la maladie de Parkinson est de 84 ans : plus de 90% des décès ont lieu après 70 ans et ce, même si le taux brut de mortalité augmente rapidement après 65 ans. Les femmes et les jeunes malades ont plus de risque de mourir que les autres patients. Les principales causes de décès chez les parkinsoniens sont les chutes et le développement d’une démence, deux complications fréquentes de la maladie neurologique.