On les appelle les facteurs de risque ; ce sont les caractéristiques, l’environnement, la culture, le mode de vie d’une personne, qui entraînent une probabilité plus élevée de développer une maladie. Il y a les facteurs de risque que l’on peut voir, comme le tabagisme ou la sédentarité, souvent cachés ou subjectifs, difficiles à quantifier. Il y a ceux que l’on peut mesurer, comme le taux de cholestérol ou de sucre dans le sang, ou le plus ancien d’entre tous, une tension artérielle trop élevée.
Le problème, avec ces facteurs de risque, est que souvent, ils s’adorent au point de s’associer. C’est le cas d’un couple explosif, qui est sans doute celui qui inquiète le plus les médecins en ce moment : le mariage hypertension-diabète.
Trop de pression et de trop de sucre…
Deux raisons de destruction de la paroi de nos artères, deux causes qui se potentialisent. Traiter un facteur de risque est déjà une stratégie compliquée, d’autant qu’il s’agit la plupart du temps de souffrance silencieuse. S’attaquer à deux facteurs de risque en même temps, chez quelqu’un qui ne présente aucun signe visible du danger qui le guette, n’est pas simple, et malgré la mise en garde des sociétés savantes de médecins, un vrai casse-tête pour les généralistes qui se retrouvent en première ligne.
Pourtant, le message est simple et clair : on dispose des conseils diététiques et des médicaments suffisants pour atteindre un objectif impératif : descendre la tension en dessous de 13 pour le premier chiffre et de 8 pour le deuxième. Quant au diabète, on ne doit en aucun cas dépasser le chiffre 7, à ce nouvel examen de sang, l'HbA1c, que connaît bien votre généraliste, et qui représente le taux de sucre au long cours.
C’est sans doute l’éducation des malades qui doit apporter la réponse, car malgré l’effort des médecins généralistes, désormais très sensibilisés au problème, il n’y a que trop peu de diabétiques hypertendus qui sont dans les normes. C’est dommage car tous les autres sont dans la même situation que le trapéziste sans filet.