Départ en vacances, courses de Noël, préparation des festivités... pendant les fêtes, les Français sont toujours très occupés. C'est pourquoi l’Établissement français du sang (EFS) appelle à se mobiliser dès à présent pour donner son sang, en prévision de la période de Noël pendant laquelle les stocks sont malheureusement au plus bas. "En offrant 45 minutes de leur temps, dont seulement une dizaine pour l’étape de prélèvement, les donneurs de sang font un geste essentiel et généreux, un cadeau qui sauve des vies", insiste l'EFS.
"Aucun produit ne peut se substituer au sang des donneurs bénévoles"
Comme lors des vacances d'été, celles de Noël sont marquées par une baisse importante de dons. Les donneurs sont donc invités à se présenter dans les 126 maisons du don ou dans l’une des nombreuses collectes mobiles qui se tiennent en décembre pour pallier à ce manque.
10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients : "pour que les réserves soient reconstituées régulièrement, il est essentiel que les donneurs répondent présents chaque jour de l’année", rappelait l'organisme en mai dernier. La difficulté de cette éternelle collecte de sang réside dans le fait que les dons ont une durée de vie limitée : 5 jours pour les plaquettes et 42 jours pour les globules rouges. "Aucun produit ne peut se substituer au sang des donneurs bénévoles".
En France, près d’un tiers des transfusions sanguines sont réalisées dans les services d’oncologie, notamment à destination des personnes atteintes de lymphome ou de leucémie, des maladies qui affectent directement le sang. En Bretagne, 50 000 des 144 000 dons de sang annuels sont destinés aux malades d’un cancer.
Comment savoir si l’on peut donner son sang ?
Le don de sang en France se fonde sur le principe du bénévolat, à l’instar de tous les dons d’organes. Impératif éthique, le don volontaire est gratuit. Si le don de sang est donc un acte généreux, il est néanmoins encadré par des règles définies par une directive européenne, selon des critères de sélection des donneurs communs à tous les Etats membres de l’Union. En France, cette directive est transposée sous la forme d’un arrêté ministériel.
En pratique, il faut être âgé de 18 à 70 ans, peser plus de 50 kg et être reconnu apte lors de l'entretien qui précède le don. Après 60 ans, le premier don est soumis à l'appréciation d'un médecin de l'EFS. Plus précisément, les hommes peuvent donner leur sang jusqu'à 6 fois par an et les femmes jusqu'à 4 fois, mais il faut respecter un délai de 8 semaines minimum entre deux dons. Des contre-indications liées à des actes de soin, un état de santé, des pratiques personnelles, sexuelles, des séjours à l'étranger ou la prise de certains médicaments et antibiotiques sont répertoriées sur le site de l'EFS.
Si un volontaire a des antécédents de paludisme, a subi une opération chirurgicale dans les 4 derniers mois, est porteur d'une infection du sang (VIH, hépatites virales...) vient de se faire tatouer, a voyagé dans une région où peuvent sévir des maladies tropicales dans les 4 derniers mois, ou encore a eu des relations sexuelles pour de l'argent ou de la drogue durant les 12 derniers mois, il ne pourra pas donner son sang. Ceci pour garantir la sécurité des donneurs et des receveurs.