Patches, gommes à mâcher, pastilles à sucer… Les substituts nicotiniques pour arrêter de fumer existent sous plusieurs formes. Selon une information Franceinfo, leurs ventes explosent. Plus de 300 000 Français en achètent chaque mois depuis septembre dernier.
"C’est un record, on n’avait jamais eu un nombre aussi élevé de personnes bénéficiant d’un traitement d’aide à l’arrêt", explique ainsi Aurélie Lermennier-Jeannet, de l’Observatoire des drogues et des toxicomanies. Si les ventes sont en hausse, c’est principalement parce que le gouvernement a autorisé le remboursement de ces substituts par la Sécurité sociale il y a quelques mois. Avec, pour objectif, d’inciter les Français à arrêter de fumer.
Plus de plafond, ni d’argent à avancer
Avant, un fumeur qui tentait d’arrêter pouvait se faire rembourser à hauteur de 150 euros par an. Depuis le mois de mai, il n’y a plus de plafond et ce n’est plus la peine d’avancer l’argent en pharmacie pour ces substituts nicotiniques. Toujours selon Franceinfo, le nombre d’ordonnances délivrées par les médecins a ainsi bondi. Il a augmenté de 66% par rapport à l’année dernière ! Pour le moment, près de 40% des patches ou autres gommes à mâcher sont remboursés par la Sécurité sociale. Dès le 1er janvier prochain, 100% d’entre eux seront remboursés.
Diminuer progressivement la nicotine
Très récemment, une étude a démontré qu’un sevrage total de tabac -et donc de nicotine- provoquait un effet de fatigue. Un épuisement émotionnel qui augmente les risques de rechute. Cette fatigue est liée à la carence en nicotine lorsque le fumeur n’a pas de moyen de substitution ou un moyen de substitution trop faible.
En France, le nombre de fumeurs diminue chaque année. Mais le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année. Le gouvernement s’achemine petit à petit vers un prix du paquet de cigarettes à 10 euros. Aujourd’hui, il coûte environ 8 euros. L’année prochaine, il augmentera deux fois de cinquante centimes, pour atteindre les 9 euros.