Une vaste étude nordique montre que l'utilisation du liraglutide, un médicament contre le diabète de type 2, est associée à un risque moindre de décès d’ordre cardiovasculaire.
Pour parvenir à ces conclusions, les données médicales de 46 000 patients suédois et danois ont été passées au crible. Environ 23 000 patients ayant commencé un traitement au liraglutide ont été comparés avec le même nombre de patients ayant commencé un traitement avec un autre médicament contre le diabète ("inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4"). Seuls les événements cardiovasculaires majeurs ont été pris en compte, définis comme un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou un décès d'origine cardiovasculaire.
Différence significative
Résultat : le taux d'événements cardiovasculaires majeurs était de 14 pour 1 000 personnes chez les patients utilisant le liraglutide et de 15,4 pour 1 000 chez les patients utilisant d’autres médicaments, une différence statistiquement significative.
Comparativement à l'utilisation d’inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4, l'utilisation du liraglutide a été associée à un risque significativement plus faible de décès cardiovasculaires, mais aucune différence significative n'a été observée pour le risque d'infarctus du myocarde ou d'AVC. De plus, "l'utilisation du liraglutide était associée à un risque significativement plus faible de décès, quelle qu'en soit la cause, mais aucune différence significative n'a été observée pour le risque d'insuffisance cardiaque ou pour le résultat élargi des événements cardiovasculaires majeurs", précise la recherche.
Antécédents
Ce sont par ailleurs les patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire majeure qui ont bénéficié le plus du traitement au liraglutide. "Ces données appuient l'efficacité cardiovasculaire du liraglutide dans la pratique clinique courante", concluent les scientifiques.
Un Français sur dix est atteint de diabète, et entre 500 000 et 800 000 diabétiques ignorent qu’ils sont malades. Un chiffre élevé qui montre qu’il ne faut pas attendre pour effectuer un diagnostic. Les premiers signes d’apparition de cette maladie seraient pourtant détectables 20 ans avant le diagnostic : une augmentation de la glycémie à jeun, de l’indice de masse corporelle (IMC) et une altération de la sensibilité à l’insuline.
Le diabète de type 2, ou diabète gras, apparaît généralement à l'âge adulte chez des personnes en surpoids. Il représente 90% des cas de diabète et traduit une mauvaise utilisation de l’insuline par le corps : c’est la résistance à l’insuline. Il touche en priorité des personnes de plus de 40 ans, mais commence à se voir chez certains adolescents obèses.