La viande rouge est une nouvelle fois pointée du doigt. Une recherche menée au sein de la clinique de Cleveland aux Etats-Unis montre que sa digestion produit une bactérie intestinale néfaste pour la santé cardiaque. D’autres études avaient déjà mis en lumière les liens entre cancer et consommation de viande rouge.
Une substance produite pendant la digestion
Lorsque l’on consomme de la viande rouge, de la triméthylamine N-oxyde (OTMA) est produite dans l’intestin par les bactéries présentes. Ce phénomène est lié à l’ingestion de certains nutriments présents dans ce type de viande principalement : la lécithine, la carnitine et la choline. Si une personne consomme des quantités importantes de viande rouge, ses reins auront du mal à évacuer la OTMA, or si elle est en trop grande quantité dans l’organisme, le risque d’artériosclérose et de maladies cardiaques augmente.
Des effets dès le premier mois
Pour tester leurs résultats, les chercheurs ont mené une étude sur 113 participants. Deux groupes ont été créés : dans le premier, 25 % des apports caloriques journaliers étaient composés de viande rouge. Dans le second il s’agissait de viande blanche ou de protéines végétales. Au bout d’un mois, les consommateurs de viande rouge avaient un taux de OTMA plus élevé dans le sang et dans les urines. Il était en moyenne 3 fois plus élevé que celui des personnes suivant l’autre régime alimentaire. Chez certains participants, il était même 10 fois plus élevé. Dès que les personnes ont repris leur alimentation normale, les taux se sont stabilisés à leur niveau d’avant.
NASH, cancers... : la liste des dangers s'allonge
Les dangers d’une trop forte consommation de viande rouge font régulièrement l’objet d’études scientifiques. En octobre 2015, le centre international de recherche sur le cancer a classé la viande rouge comme probablement cancérogène pour l’homme. Elle augmenterait le risque de contracter un cancer colorectal. Une trop forte consommation de viande rouge et de charcuterie peut être également responsable de la NASH, appelée aussi maladie du foie gras. Pour diminuer les risques, il faut en manger moins. D’après les spécialistes, deux fois par semaine serait largement suffisant.