"La pegbelfermine administrée par voie sous-cutanée pendant 16 semaines a été généralement bien tolérée et a réduit significativement la fraction graisseuse hépatique chez les patients atteints de stéatose hépatique", selon une nouvelle étude.
La stéatose hépatique non alcoolique (NASH), ou maladie du foie gras non alcoolique, est une pathologie associée au syndrome métabolique (obésité abdominale, cholestérol, diabète, hypertension, etc.). Elle se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie, qui survient en dehors de toute consommation excessive d'alcool. Elle peut évoluer en stéato-hépatite non alcoolique.
10 mg de pegbelfermine par jour
184 patients ont fait l'objet d'un dépistage pour inclusion dans l'étude. De ce nombre, 95 (52%) patients ont été exclus parce qu'ils ne répondaient plus aux critères de l'étude et 80 (43%) ont été recrutés. Après d'autres exclusions, 75 patients (94%) ont été répartis au hasard dans différents groupes. 25 patients ont reçu 10 mg de pegbelfermine une fois par jour ; 24 patients ont reçu 20 mg de pegbelfermine une fois par semaine et 26 patients ont reçu le placebo.
"Nous avons observé une diminution significative de la fraction graisseuse hépatique absolue dans le groupe recevant 10 mg de pegbelfermine par jour et dans le groupe recevant 20 mg de pegbelfermine par semaine comparativement au groupe placebo", indiquent les chercheurs.
Des effets indésirables légers
La plupart des effets indésirables étaient légers. Les plus fréquents étaient la diarrhée chez huit (16%) des 49 patients traités par la pegbelfermine et deux (8%) des 26 patients traités par placebo, et des nausées chez sept (14%) patients traités par la pegbelfermine et deux (8%) patients traités par placebo. Il n'y a pas eu de décès.
En France, le nombre de patients atteints de la maladie du foie gras ne cessent de progresser. Entre 25 et 30% de la population seraient concernés, des chiffres encore sous-estimés selon de nombreux experts. Comme la stéatose hépatique non alcoolique n'est habituellement associée à aucun symptôme, on la découvre principalement lors d'analyses de sang de routine.