Le cancer du pancréas représente 1,8% des cancers en France, mais il s’agit de l’un des plus meurtriers en Europe avec le cancer du poumon, du sein, de la prostate et le cancer colorectal. Entre 1990 et 2016, le taux de mortalité lié au cancer du pancréas a augmenté de 5%. Dans une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, les chercheurs montrent l’efficacité d’une nouvelle chimiothérapie adjuvante.
Plus de chances de survie
Dans cette étude, deux protocoles ont été comparés. La chimiothérapie Gemcitabine et la chimiothérapie nommée Folfirinox, cette dernière étant composée de trois molécules. 493 patients, atteints d’un cancer du pancréas métastasé ont participé à l’étude. Chaque malade s’est vu assigner au hasard l’un des deux protocoles de chimiothérapie. D’après les résultats, le taux de survie médian était significativement plus élevé pour les patients ayant bénéficié du protocole Folfirinox. Ainsi à trois ans de suivi, le taux de survie était de 39,7%, contre 21,4% pour l’autre groupe.
Attention aux effets secondaires
Cependant, avec le protocole Folfirinox, les malades ont subi plus d’effets secondaires de grade 3 et 4, c’est-à-dire sévère à très sévère. Ces effets indésirables sont survenus chez 75,9% des patients ayant bénéficié du protocole Folfirinox, et chez 52,9% des patients ayant bénéficié du protocole Gemcitabine. Un effet secondaire de grade 3 empêche le malade de mener ses activités quotidiennes. Un effet secondaire de grade 4 menace le pronostic vital du patient.
Découvrir la maladie plus tôt
Si le cancer du pancréas est si meurtrier, c’est parce qu'il n’est généralement pas diagnostiqué assez tôt. L’un des objectifs de la communauté scientifique est donc d’améliorer le diagnostic. Récemment, des chercheurs suédois ont mis au point un nouveau test sanguin qui permet de dépister rapidement les biomarqueurs du cancer du pancréas. Une lueur d’espoir, là aussi, pour combattre la maladie.