Comme toutes les bonnes choses, le café serait bon pour la santé, mais avec modération. Une équipe de chercheurs australiens du Western Australian Institute for Medical Research a en effet réussi à démontrer qu'au-delà de cinq tasses par jour, celui-ci faisait grossir. De plus, cette surconsommation serait susceptible d'entraîner à terme d'autres risques.
L'étude publiée dans la revue spécialisée Journal of Agricultural and Food Chemistry a été menée en laboratoire sur des souris. Après leur avoir injecté chaque jour durant 12 semaines la dose d'acide chlorogénique contenue dans cinq tasses de café, les chercheurs ont observé une rétention anormale de graisse dans leurs cellules, une plus grande proportion d'intolérance au glucose et de résistance à l'insuline. Autant de facteurs qui conduisent à terme à développer un diabète de type 2. « Tout est donc une question de dosage, une consommation modérée de café, de l'ordre de trois à quatre tasses par jour, réduit le risque de développer des maladies cardiovasculaires et du diabète, mais au-delà, le café aurait l'effet inverse », résume Vance Matthews, un chercheur australien ayant participé à l'étude.
Mais le café a dans le passé démontré d'autres bénéfices santé. Une équipe américaine de neurologues et de nutritionnistes de l’université Harvard a ainsi démontré que les personnes buvant régulièrement du café développent moins fréquemment la maladie de Parkinson que ceux qui n’en boivent jamais. « Les neurones habituellement atteints dans cette maladie sont protégés par la caféine qui perturbe leur processus de dégénérescence. En outre, l’état de santé des patients déjà atteints par cette maladie s’améliore lorsqu’ils consomment du café. La caféine conduit à une libération importante de dopamine, un messager chimique qui fait défaut aux malades. Cela diminue ainsi les tremblements et les douleurs musculaires qu’ils subissent ».