Des repas trop riches, de l’alcool en excès, un sommeil altéré : la période des fêtes de fin d’année ne semble pas être la meilleure pour la santé. Une étude réalisée par une équipe de chercheurs suédois le confirme : une hausse du nombre d’infarctus du myocarde pendant les fêtes de Noël a été observée. Leurs résultats ont été publiés dans le British Medical Journal.
16 ans de données rassemblées
Plusieurs études ont montré que certains facteurs peuvent augmenter le risque d’infarctus du myocarde, comme le stress par exemple. Les scientifiques ont comparé les variations du nombre d’infarctus du myocarde pendant les périodes festives (Noël, nouvel an, Pâques) et lors de grandes compétitions sportives comme la coupe du monde de la FIFA ou l’Europa League de l’UEFA. Pendant ces dernières, les scientifiques ont supposé qu'il pourrait y avoir des pics émotionnels et potentiellement plus d'infarctus. Ils ont rassemblé les données concernant 283 014 infarctus du myocarde sur une période de 16 ans, avec l’heure des premiers symptômes.
Des symptômes plus tardifs
Pâques et les compétitions sportives n’ont aucun impact sur le nombre d’infarctus du myocarde, mais pendant les fêtes de fin d’année, le risque augmente de 15 %, avec un pic lors du réveillon de Noël où le risque est 37 % plus élevé. Les premiers symptômes sont ressentis normalement dès le lever, ou du moins tôt dans la journée. Pendant les fêtes, ils apparaissent plus tard : lors du réveillon de Noël, la moyenne est de 22 heures. Pendant la Saint-Sylvestre, le risque augmente de 20 %. Pour les chercheurs, ces résultats sont probablement liés à l’excès d’alcool et aux températures froides, voire au manque de sommeil.
Plus de risques pour les personnes âgées
La fête de Midsummer, très populaire en Suède, célèbre le solstice d’été et est aussi associée à une hausse du risque d’infarctus du myocarde. Cela pourrait être du à une forte consommation d’alcool. Ce constat se vérifie davantage chez hommes que chez les femmes. Quelle que soit la célébration, certains individus sont plus concernés par cette hausse du risque : les personnes de plus de 75 ans, les diabétiques et ceux qui ont des antécédents de maladie des artères coronaires.
En France, chaque année, 120 000 personnes sont victimes d'un infarctus du myocarde.