L'éducation de ses enfants peut être une source importante de frustrations et de colère. Même le plus calme des parents peut sortir de ses gonds et crier lorsqu'il se sent à bout émotionnellement. Pourtant, loin d'être anodin, crier régulièrement sur ses enfants peut avoir le même effet que de les frapper.
Des enfants plus déprimés et anxieux
Les enfants qui subissent des cris régulièrement se sentent plus déprimés et anxieux d'après une étude publiée dans le Journal of Child Development portant sur 976 familles. Ces conséquences psychologiques importantes pour leur vie future seraient les mêmes que lors de violences physiques.
D'après les auteurs de l'étude, plus on crie après ses enfants, plus on les incite par la suite à s'attendre à se faire crier dessus lorsqu'ils seront adultes, causant ainsi une mauvaise estime d’eux-mêmes.
Pourquoi crier sur son enfant est loin d'être anodin ?
Les conséquences psychologiques chez l'enfant n'arrivent pas par hasard car les parents ont un pouvoir sur leurs enfants en leur fournissant tout ce dont ils ont besoin comme la nourriture, le logement et l'amour.
Crier ou hurler lui fait croire qu'il est en danger de la part même de celui qui doit le protéger. Ce comportement perçu comme particulièrement violent et menaçant peut engendrer des changements neurologiques au niveau du cerveau qui affecteront sa personnalité plus tard.
Comment réagir quand on se sent à bout ?
Crier sur son enfant sera non seulement délétère pour sa vie future, mais tout aussi inefficace. Un enfant qui ne veut pas vous écouter ne vous écoutera pas plus si vous criez.
Si vous êtes prêt à craquer, n'hésitez pas à :
- Vous extraire de la situation en changeant de pièce momentanément le temps de souffler et de vous calmer ;
- Privilégier toujours une conversation calme en utilisant le sens de l'humour tout en faisant preuve d'autorité ;
- Expliquer ce que l'enfant a fait de mal et ce que vous attendez de lui.
Source: Silva, C. S., & Calheiros, M. M. (2018). Stop Yelling: Interparental Conflict and Adolescents’ Self-Representations as Mediated by Their Perceived Relationships With Parents.Journal of Family Issues, 39(7), 2174–2204.