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Résolution du Nouvel An

Bonnes résolutions : plus on arrête de fumer tôt mieux c’est

Par Charlotte Arce

Et si pour bien commencer l’année, vous arrêtiez de fumer dès aujourd’hui ? Plus l’on arrête de fumer tôt, plus l’on réduit son risque de maladie cardiovasculaire lié à la cigarette.

LumineImages/iStock

C’est l’une des résolutions prises par de nombreux fumeurs à chaque début d’année : écraser pour de bon leur cigarette et ne plus jamais en allumer de nouvelles. Si vous aussi, vous avez souvent formulé ce vœu pieux mais n’êtes jamais parvenu à l’honorer, voici peut-être l’étude qui pourrait vous convaincre d’arrêter pour de bon de fumer.

Selon de nouveaux travaux, présentés en novembre dernier lors de la session de l'American Heart Association 2018, plus un fumeur arrête précocement la cigarette, meilleures sont ses chances de recouvrer sa santé cardiovasculaire.

Un risque cardiovasculaire réduit de 38%

De précédentes études avaient déjà conclu que le risque cardiovasculaire diminue quelques années seulement après avoir arrêté de fumer. Mais elles n’étaient basées que sur un nombre restreint de participants et ne les avaient pas suivies dans le temps pour analyser les effets à long terme de leur tabagisme.

Ces nouveaux travaux, menés par le Vanderbilt University Medical Center de Nashville, dans le Tennessee, vont plus loin : en suivant pendant 27 ans 8 700 participants, ils permettent de mieux comprendre à quelle vitesse la santé cardiovasculaire revient à la normale après avoir arrêté de fumer, mais aussi d’anticiper comment la santé se détériore à mesure que le tabagisme se poursuit.

Au début de l’étude, aucun des 8 700 participants ne présentaient de signe de maladie cardiovasculaire mais, au cours des 27 années de suivi, 2 386 événements cardiovasculaires ont été enregistrés.

Les chercheurs ont alors comparé la santé cardiovasculaire des fumeurs actuels, des anciens fumeurs et des non-fumeurs. De nombreux paramètres ont été pris en compte, parmi lesquels le niveau d'éducation, le sexe, l'âge, la décennie de naissance, le diabète, l'hypertension, le taux de cholestérol, la consommation d'alcool et l'indice de masse corporelle (IMC).

Les résultats ont montré que 70% des événements cardiovasculaires survenaient chez ceux qui fument ou qui fumaient l'équivalent de 20 cigarettes par jour pendant 20 ans. Comparativement à ceux qui ont continué à fumer, les personnes qui ont cessé de fumer au cours des 5 dernières années ont réduit leur risque de maladie cardiovasculaire de 38%.

Les résultats ont également montré qu'il fallait environ 16 ans à compter de la dernière cigarette pour que le risque de maladie cardiovasculaire revienne au même niveau que celui d'une personne qui n'avait jamais fumé. Cette durée est beaucoup plus longue que les estimations des études précédentes.

Pour Meredith Meredith Duncan, étudiante au Vanderbilt University Medical Center et auteure de l’étude, "ces résultats soulignent les avantages de cesser de fumer dans les cinq ans, ce qui représente 38% moins de risques de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral ou d'autres formes de risque de maladie cardiovasculaire par rapport aux personnes qui continuent de fumer."

Selon elle, aussi difficile soit l’arrêt de la cigarette, ces résultats montrent clairement qu’il est préférable d’arrêter de fumer le plus tôt possible. "En fin de compte, si vous fumez, le moment est bien choisi pour arrêter", conclut-elle.