La stimulation du cerveau est utilisée par les médecins pour traiter la dépression, les effets d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou encore l’épilepsie. Cette technique consiste à envoyer des impulsions électriques pour contrôler l’activité du cerveau. Cependant, jusqu’à présent, les dispositifs utilisés ne permettent pas de stimuler l’activité cérébrale et de l’enregistrer en même temps. Une équipe de chercheurs américains, de l’Université de Californie, à Berkeley, ont mis au point un neurostimulateur qui semble y parvenir. Leur étude est publiée dans la revue Nature Biomedical Engineering.
L’implant permet de contrôler les mouvements
Cet implant cérébral, baptisé "WAND" pourrait améliorer le traitement de l’épilepsie et de la maladie de Parkinson, deux affections neurologiques. L’appareil est capable de surveiller l’activité électrique dans le cerveau et d’apprendre à identifier les signaux anormaux, annonciateurs d’une crise ou de tremblements. L’implant peut ensuite moduler ces signaux électriques afin de les éviter. Les chercheurs ont d’abord testé WAND sur des macaques. Ils leur ont appris à utiliser un joystick, afin de déplacer un curseur sur un écran à des endroits précis. Ensuite, l’implant cérébral a appris à détecter les signaux du cerveau qui correspondaient aux mouvement des macaques. Il a ensuite pu envoyer des impulsions électriques, qui permettaient de retarder ces mouvements.
L’espoir d’un traitement adapté à chaque patient
"Retarder le temps de réaction a déjà été démontré, mais c’est à notre connaissance la première fois que cela est fait dans un système en boucle fermée, qui repose uniquement sur un enregistrement neurologique", affirme Rikky Muller, professeur adjoint et l’un des auteurs de l’étude. Le fait que WAND puisse stimuler le cerveau et enregistrer l’activité cérébrale en même temps pourrait donner lieu à des traitements adaptés à chaque patient, à chaque affection. "Parce que nous pouvons réellement stimuler et enregistrer dans la même région cérébrale, nous savons exactement ce qui se passe lorsque nous fournissons une thérapie", note Muller.