Voilà qui devrait en rassurer plus d’un. Dans un article paru en début de mois, le journal Medical News Today s'est penché sur la question existentielle qui hante tous les hommes : quelle est la taille moyenne d’un pénis ? Et, se basant sur les dizaines d’études effectuées sur le sujet (la plus ancienne remontant à 1899), les auteurs sont arrivés à la conclusion que la longueur moyenne d’un phallus en érection allait de 12 à 16 cm tandis que sa circonférence moyenne était de 12 cm. Quant à la taille moyenne du sexe masculin au repos : sa longueur irait de 7 à 10 cm et sa circonférence de 9 à 10 cm.
Selon une recherche américaine parue dans the Journal of Urology en 1996 menée sur 80 hommes "physiquement normaux", la taille moyenne du pénis serait de 8,8 cm au repos et de 12,9 cm en érection. Dans cette étude, les chercheurs ont également constaté que la taille d’un pénis en érection n’avait aucun lien avec celle-ci au repos et qu’il n’y avait pas de rapport entre l’âge et la taille du sexe. Par ailleurs, "seuls les hommes avec un pénis au repos de moins de 4 cm ou un pénis en érection de moins de 7,5 cm peuvent être considérés comme de hommes avec un petit sexe", notent les auteurs.
Une autre étude parue en 2011 et réalisée sur 3 300 Italiens de 17 à 19 ans estime quant à elle que la taille moyenne d’un pénis au repos est de 9 cm de longueur et de 10 cm de circonférence. Trois ans plus tard, des recherches menées sur 1 600 Américains montraient que la circonférence moyenne d’un phallus en érection était de 12,2 cm. Autre conclusion des scientifiques : les dimensions exactes d’un pénis en érection dépendent de la façon dont il est stimulé (avec ou sans la main par exemple).
45% des hommes sont persuadés d’avoir un petit pénis
Mais deux données inquiétantes émanent principalement de ces nombreuses études réalisées sur la taille du pénis : la perception erronée que les hommes ont de leur propre sexe et du désir des femmes. Ainsi, la plupart des participants à ces études avaient tendance à voir leur sexe plus petit que celui des autres. Or, comme le notent les chercheurs, cela est une question de perspective.
En effet, quelqu’un qui regarde son pénis d’en haut le verra forcément beaucoup plus petit que celui qui le voit de loin. De même en fonction du poids de l’homme. Ainsi, selon une étude réalisée en Arabie Saoudite qui s’est intéressée aux IMC de ses participants, plus ce dernier était important, plus le pénis avait l’air petit en érection. Le sexe apparaîtrait donc de manière réduite quand il y a du gras à sa base.
Par ailleurs, selon une étude publiée en 2007 dans le Brithish Journal of Urologie International, si 85% des femmes sont satisfaites avec la taille du pénis de leur partenaire, 45% des hommes sont persuadés qu’ils ont un petit sexe. Or, d'après une enquête réalisée sur 67 participants persuadés d’avoir un petit pénis, aucun d'entre eux n'en avait.
Pour les femmes, la largeur fera plus la différence lors d'un rapport sexuel
Qui plus est, les hommes se concentrent toujours sur la longueur de leur sexe quand les femmes prêtent plus attention à la largeur. En effet, pour 9 femmes sur 10, la circonférence du pénis joue beaucoup plus dans la qualité d’un rapport sexuel. Cela dépendra également beaucoup de ce qu’une femme recherche dans sa vie à tel ou tel moment. Lors d’une étude américaine parue dans le journal PLOS ONE en 2015, les chercheurs ont ainsi constaté que les femmes préféraient un pénis plus gros pour une aventure sans lendemain : 16,25 cm de long pour 12,7 cm de circonférence, contre 16 cm de long pour 12,2 cm de circonférence pour pour une histoire sérieuse. "En d’autres termes, les femmes préfèreront différentes tailles pour différentes raisons à différents moments et n’importe qui peut donc représenter l’idéal de la femme selon le type de relation qu’elle recherche", concluait donc l’étude.
Enfin, les scientifiques s’inquiètent du nombre croissant d’hommes qui veulent avoir recours à la chirurgie esthétique pour augmenter la taille de leur pénis. Dans une étude parue en avril dans The British Journal of Urology International, les chercheurs recommandent à leurs patients d’envisager plutôt des méthodes non invasives comme des dispositifs de traction pénienne ou des extenseurs. Et si la personne est vraiment trop complexée, en parler à un psychologue reste le meilleur moyen de retrouver confiance en soi, suggèrent-ils.
Car rappelons qu’avoir un gros phallus n’est pas une fin en soi, les rapports provoquant alors des déchirures pour les femmes et les exposant d’avantage aux bactéries.