Ces chiffres vont très certainement inquiéter les chefs d'entreprise adeptes des open-space. En effet, les personnes travaillant dans ces espaces où les bureaux ne sont pas séparés par des cloisons poseraient chaque année plus de jours d'arrêts maladies que les salariés en bureaux individuels. En cause, le stress, mais surtout les germes qui se transmettent davantage dans ces lieux.
L'étude transversale menée au Danemark en 2011 et publiée dans le Scandinavian Journal of Work, Environment and Health a comparé les déclarations d’absences pour maladie de 2.403 salariés, âgés de 18 à 59 ans, travaillant en bureau individuel ou en open-space. Pour être au plus près de la vérité, les chercheurs ont également pris en compte les principaux facteurs de confusion et de santé, comme, l’âge, le sexe, le statut socio-économique, l'indice de masse corporelle, la consommation d'alcool et de tabac et la pratique d’une activité physique.
Il en ressort d'après leurs résultats que les salariés travaillant dans un open space sont plus souvent en arrêt maladie (8 jours en moyenne par an) que les employés qui travaillent dans un bureau individuel (4,9 jours en moyenne). Autrement dit, les salariés seraient plus malades en open-space. Mais, les auteurs de l’étude proposent toutefois plusieurs explications à ce résultat. Hormis, les niveaux de bruit, et de stress, supérieurs dans ces espaces ouverts, les chercheurs insistent sur le fait que ces lieux sont plus propices à la propagation des germes. Et ils rajoutent, « les mesures d’hygiène sont souvent négligées dans ces lieux, comme le fait de manger sur place ou de ne pas se laver les mains. La prolifération et la transmission de germes sont alors favorisées ».
Les auteurs reconnaissent néanmoins quelques vertus à ce type de bureau, « comme un certain abandon du concept de hiérarchie au profit d’une valorisation de chacun, la communication entre salariés d’une même équipe, et le partage des connaissances ». A eux de conclure, « l’avantage de productivité, en moyenne, pour entreprises est à discuter, car si les coûts d'exploitation des open space sont probablement réduits par rapport à ceux de bureaux individuels, les absences dûes aux maladies ont aussi leur coût pour l'entreprise ».