Le patient hospitalité vendredi pour des possibles symptômes d'Ebola n'en est finalement pas porteur. "Le jeune homme qui s'est présenté avec des symptômes comprenant notamment du sang dans les selles et les vomissements ne souffre pas d'Ebola. C'est ce que montre le résultat des analyses", précisent les autorités suédoises.
Elles avaient fait savoir qu’un patient a été placé en quarantaine à l'hôpital universitaire d'Uppsala, suite à des symptômes proches de ceux de la fièvre hémorragique Ebola. "Ce n'est qu'une présomption et d'autres diagnostics sont possibles", précisait alors un communiqué. Vivant en Suède, le malade venait de passer environ trois semaines au Burundi. Après s’être présenté à l'hôpital d'Enköping, il a été transféré à Uppsala. "L'hôpital d'urgence d'Enköping a été fermé et le personnel soignant qui a été en contact avec cette personne a été soumis à des examens de contrôle", ajoute le gouvernement.
L’hécatombe de 2014
L’épidémie d’Ebola a resurgi le 1er aout dernier dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Fort heureusement, les professionnels de santé ne s’attendent pas à l’hécatombe de 2014, où la maladie avait tué plus de 11 000 personnes en Afrique de l’Ouest, surtout en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. En effet, d’après Mosoka Fallah, directeur de l’Institut national de santé publique du Liberia interrogé par France 24, l’épidémie a été rapidement détectée et a ainsi bénéficié d’une réaction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a envoyé de nombreuses équipes médicales sur place.
Vaccin expérimental
Par ailleurs, le vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP expérimental contre Ebola a pu être utilisé dès le début des contagions en août. S’il n’est pas encore efficace à 100%, les scientifiques travaillent d’arrache pied à l'améliorer. Qui plus est, "les échantillons sanguins de patients suspectés d’être atteints d’Ebola sont désormais examinés dans un laboratoire installé au sein même des centres de traitement d’Ebola. Cela permet aux équipes de réagir plus vite aux changements d’état des patients", explique MSF dans un article sur le sujet.
"C’est également la première fois que cinq nouveaux médicaments sont utilisés pour soigner des patients atteints d’Ebola en RDC et la présence d’une capacité d’analyse en laboratoire sur place nous permet d’offrir ces nouveaux traitements aux patients confirmés dans les 24 heures après le test positif au virus", est-il également écrit. Ebola est un agent infectieux qui provoque chez l’humain et les autres primates des fièvres souvent hémorragiques. Son taux de mortalité va de 25 à 90% chez l’humain.