Alors que la majorité des études menées sur les AVC portaient sur la dépression et les pensées suicidaires après un accident vasculaire cérébral, cette étude redonne espoir : la majorité des personnes ayant subi un AVC n’en garde aucune séquelle mentale. C’est une importante étude canadienne, publiée dans le Journal of Aging and Health et menée par des chercheurs de la faculté de travail social Factor-Inwentash de l'Université de Toronto, qui vient de le révéler.
L'étude reposait sur un échantillon représentatif de la communauté nationale composé de 11 157 Canadiens âgés de 50 ans et plus, dont 300 survivants d'un AVC. Les personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée n’étaient pas incluses dans l’enquête, il faut donc prendre en compte que l’étude n'inclut pas certains survivants d’AVC ayant une déficience grave.
Des critères bien définis
Pour les auteurs de l’étude, une "santé mentale complète" exige que les répondants soient heureux et/ou satisfaits de leur vie, presque quotidiennement. Bien sûr, ils n’ont aucune pensée suicidaire, ne sont pas dépendants à une substance, et n’ont pas souffert de dépression ou de trouble anxieux au moins depuis un an. Cette étude a également mis en lumière de nouveaux facteurs associés à une santé mentale complète chez les survivants d'un AVC : avoir un confident et ne pas souffrir de douleur chronique sont des données importantes selon l’enquête. En revanche, des antécédents de maltraitance dans l'enfance et des antécédents de maladie mentale au cours de la vie réduisent les chances de retrouver une santé mentale complète après un AVC.
Des interventions ciblées à mettre en place
"Une de nos découvertes les plus intéressantes est le fait que les survivants d'un AVC, avec au moins un confident, sont quatre fois plus susceptibles d'être en parfaite santé mentale que les personnes isolées socialement ", a déclaré Lisa A. Jenson, co-auteure de l’étude. "Cela suggère que des interventions ciblées pour les patients isolés sont particulièrement utiles pour optimiser le bien-être après un AVC", conclut-elle.